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Le patron du foot espagnol refuse de démissionner

Luis Rubiales n'abandonnera pas son poste. [Keystone/RFEF]
Luis Rubiales n'abandonnera pas son poste. - [Keystone/RFEF]
Le patron du football espagnol, Luis Rubiales, a pris tout le monde de court en annonçant qu'il refusait de démissionner, comme toute la presse l'annonçait depuis la veille, après l'affaire du baiser forcé sur une joueuse lors de la victoire de l'Espagne au récent Mondial féminin.

Dans un discours d'une demi-heure à l'ouverture d'une assemblée générale extraordinaire de la Fédération royale espagnole de football (RFEF) convoquée pour traiter de cette polémique, M. Rubiales a commencé par présenter "(ses) excuses", notamment à la reine Letizia, mais s'est décrit comme victime d'une "tentative d'assassinat social".

M. Rubiales s'est justifié en affirmant que le baiser sur la bouche qu'il avait infligé dimanche soir à Jenni Hermoso - joueuse de l'équipe nationale d'Espagne qui venait de remporter la coupe du Monde - avait été "spontané, mutuel (...) et consenti."

"Je ne vais pas démissionner! Je ne vais pas démissionner!" a-t-il lancé devant plusieurs dizaines de délégués de la RFEF.

"Ça ne m'a pas plu, hein!"

A la tête de la fédération depuis 2018, Rubiales est au coeur d'un tourbillon médiatique depuis qu'il a été filmé dimanche à Sydney, en pleine célébration de la victoire de la Roja féminine sur l'Angleterre lors de la finale du Mondial, prenant à deux mains la tête de Jennifer Hermoso avant de l'embrasser par surprise sur la bouche.

Dans la loi espagnole, un baiser non consenti est considéré comme un délit d'agression sexuelle. La joueuse, à son retour dans les vestiaires, avait dit lors d'un direct diffusé sur Instagram : "Ça ne m'a pas plu, hein!".

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afp/adav

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Une réaction "inacceptable", selon Alexia Putellas

L'Espagnole Alexia Putellas, Ballon d'Or, a jugé "inacceptable" le discours de Luis Rubiales, patron de la Fédé espagnole, qui a décidé de ne pas démissionner malgré son baiser forcé sur la joueuse Jenni Hermoso. "C'est inacceptable. Finissons-en. Je suis avec toi chère Jenni Hermoso", a réagi la joueuse du FC Barcelone sur le réseau social "X" (anciennement Twitter).

Le président de La Liga, Javier Tebas, a lui estimé que Luis Rubiales avait "offensé" trop de personnes et suggéré qu'il devait démissionner peu après l'annonce retentissante du maintien à son poste à la tête de la fédération espagnole de ce dernier, malgré son baiser forcé sur une joueuse.

"La liste des femmes et des hommes offensés ces dernières années par Luis Rubiales est trop longue, cela doit cesser", a écrit Javier Tebas sur X.

La Suisse 21e, la Suède en no1

La Suisse a perdu un rang au classement FIFA dames après le Mondial en Australie et en Nouvelle-Zélande. Elle occupe désormais la 21e place d'une hiérarchie dominée par la Suède devant l'Espagne, les Etats-Unis et l'Angleterre.