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Bien plus qu'une victoire pour les Espagnoles, qui s'imposent 3-2 en Suède

Les Espagnoles ont levé le poing sur la photo officielle. [Imago - Mathias Bergeld]
Les Espagnoles ont levé le poing sur la photo officielle. - [Imago - Mathias Bergeld]
Suède
2 - 3
Espagne
Pour leur première sortie depuis l'affaire Rubiales et avec l'étoile de championne du monde sur leur maillot, les joueuses espagnoles ont dominé la Suède 3-2 en Ligue des nations. Les deux équipes ont entamé la partie en affichant leur solidarité dans la lutte contre les violences sexistes et pour l'égalité entre homme et femme. L'Espagne a désormais rendez-vous avec la Suisse mardi pour confirmer ce rebond et tenter de mettre fin à la crise.

Avec un penalty transformé au bout du temps additionnel, l'ailière du FC Barcelone Mariona Caldentey a offert bien plus que trois points à l'Espagne, qui tente de sortir la tête de l'eau après des semaines de polémiques. La Roja prend bien la tête de son groupe de Ligue des nations, qualificative pour les Jeux de Paris 2024, mais l'essentiel était ailleurs.

Revenues tête basse en sélection car elles craignaient d'être sanctionnées si elles refusaient, les championnes du monde ont quitté la pelouse de Göteborg tout sourire, se sautant dans les bras, comme le 20 août, à Sydney, quand l'Espagne s'était installée sur le toit du monde. Avant de plonger dans la crise.

"Se Acabo"

Avant le coup d'envoi, les 22 joueuses ont posé derrière une banderole commune reprenant le slogan "Se Acabo" ("c'est terminé") et proclamant que le combat des internationales espagnoles est "un combat mondial" pour l'égalité entre les hommes et les femmes, dans le sport et dans la société. Juste avant ce geste fort, les Espagnoles avaient levé le poing sur leur photo officielle pour laisser apparaître des bandages à leurs poignets.

La plupart y avaient inscrit au feutre le même message "Se Acabo", tandis que d'autres avaient simplement marqué "Jenni" ou le numéro 10 de Jennifer Hermoso, non convoquée par la nouvelle sélectionneuse Montse Tomé pour cette rencontre afin, a-t-elle dit, de "la protéger".

Neuf des 23 championnes du monde qui refusaient de revenir en sélection, demandant des changements profonds au sein de la Fédération espagnole de football, étaient finalement titulaires au coup d'envoi.

Emmenées par la double Ballon d'Or Alexia Putellas, de retour dans le onze de départ, et par la meilleure joueuse UEFA de l'année Aitana Bonmati, toujours aussi à l'aise ballon au pied, les Espagnoles ont largement dominé la rencontre. Elles ont pourtant mal débuté, en encaissant l'ouverture du score d'Eriksson d'une tête croisée sur corner à la 23e minute (1-0).

afp/bao

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