"Je suis content d'être ici, d'avoir cette opportunité. Les 3 derniers jours ont été très intensifs. J'ai dû apprendre à connaître les joueurs, le staff technique, tout ce qu'il y a autour du club", a souligné le technicien tessinois de 45 ans, qui a été nommé mardi pour remplacer Marco Schällibaum.
"Le feeling est bon avec les dirigeants. Il y a beaucoup de travail, mais je prends en main une équipe en confiance, bien classée (réd: 8e de Super League avec 16 points). Il y a de bonnes bases. On sait que le championnat sera difficile, mais on est confiant", a-t-il expliqué.
Un certain risque
Les dirigeants yverdonnois n'ont-ils pas pris un risque en se séparant de Schällibaum, l'homme de la promotion? "Il y a peut-être un certain risque au départ", a répondu le directeur sportif Filippo Giovagnoli. Mais nous devons faire ce qu’il y a de mieux pour le club", a-t-il expliqué.
"Marco fait partie de l'histoire du club, a concédé Giovagnoli. "Mais les joueurs partent, les coaches partent, les dirigeants partent, alors qu'Yverdon reste. Une personne ne peut pas représenter seule le club. Nous devons créer une identité propre au club, à sa ville", a-t-il souligné.
Un jeu plus proactif
Cette identité, elle passe aussi par une philosophie nouvelle. "On veut voir un jeu plus proactif, a souligné Mangiarratti. On doit continuer à penser qu'on est les outsiders, on doit garder cette personnalité, cette énergie. Mais on doit essayer de devenir plus dominant avec la balle", a-t-il précisé.
"On doit gagner en possession, tout en étant bien organisé dans le jeu sans ballon. Mais tout le monde veut jouer comme ça, les joueurs préfèrent avoir le ballon", a rappelé l'ancien coach de Vaduz, qui était sans club depuis son départ du club de la Principauté il y a 12 mois.
"Mais je ne dis pas que l'équipe ne jouait pas comme cela avant", a précisé Mangiarratti, conscient qu'il succède à un homme apprécié dans le vestiaire et dans les gradins du Stade municipal. "Je sais ce que je veux amener. C'est positif que l'équipe soit en confiance plutôt que dans un trou", a-t-il glissé.
A Bâle dimanche
Le Tessinois, qui avait goûté à la Conference League à l'automne 2022 avec Vaduz, doit en revanche préparer son équipe à affronter une formation en crise dimanche en Super League: Yverdon-Sport se frottera en effet au FC Bâle, une lanterne rouge qui n'a pas marqué le moindre but au mois d'octobre.
ats/tai
Les pleins pouvoirs
Mangiarratti assure avoir les pleins pouvoirs à l'heure de composer son équipe. "J'alignerai les joueurs que je souhaite", a-t-il lâché.
"J'ai déjà souvent répondu à cette question", a rigolé le Tessinois lorsqu'on lui a demandé s'il était bien seul à décider du 11 yverdonnois. Son prédécesseur Schällibaum aurait en effet été prié de s'en aller pour n'avoir pas suffisamment fait jouer les nombreux joueurs arrivés cet été.
"Le projet concerne tout le monde"
"Un entraîneur a pour mission d'améliorer chaque joueur, sinon il n'y a pas de succès possible", a souligné Mangiarratti. Il n'est pas question de travailler seulement avec les joueurs achetés cet été. Il est important que le projet concerne tout le monde", a lâché l'ancien coach de Vaduz.
Son nouveau directeur sportif, Giovagnoli, s'est aussi voulu rassurant et apaisant. "Les plus anciens joueurs, comme William Le Pogam, Anthony Sauthier, Mauro Rodrigues ou le gardien Kevin Martin, constituent un pilier de notre projet. Ils ont aidé à construire ce club", qui a retrouvé la Super League ce printemps.