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Un arbitre lynché en Turquie, le championnat suspendu

L'arbitre a reçu plusieurs coups au visage. [Imago]
L'arbitre aurait reçu plusieurs coups au visage. - [Imago]
Un arbitre d'une rencontre du championnat de Turquie a été roué de coups lundi par plusieurs hommes, dont un président de club. L'incident a provoqué la suspension du championnat.

Selon des images diffusées en direct à la télévision, le dirigeant du club d'Ankara, Faruk Koca, s'est précipité sur la pelouse à l'issue du match entre Ankaragücü et Rizespor avant d'asséner un coup de poing au visage de l'arbitre de la rencontre. Rizespor venait d'égaliser (1-1) quelques instants plus tôt dans le temps additionnel sur le terrain d'Ankaragücü, qui s'était vu refuser un but plus tôt dans le match.

Tombé au sol, l'arbitre s'est roulé en boule pour se protéger, mais a reçu dans la foulée plusieurs coups de pied au visage, donné par au moins 2 autres hommes, vraisemblablement membres de l'équipe locale. Selon les médias turcs, l'arbitre, tuméfié sous l'oeil gauche, a été transféré à l'hôpital.

ats/bao

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L'arbitre souffre d'un traumatisme crânien

Cité par l'agence de presse étatique turque Anadolu, le médecin-chef de l'hôpital Acibadem d'Ankara, où a été transporté l'arbitre, a indiqué que celui-ci souffrait d'un traumatisme crânien. "Son pronostic vital n'est pas engagé. Il y a un saignement autour de l'oeil gauche et une petite fissure à cet endroit".

Preuve de l'extrême résonance de cet acte de violence, le président turc Recep Tayyip Erdogan a réagi. "Je condamne l'attaque contre l'arbitre Halil Umut Meler [...] Nous ne permettrons jamais que la violence s'immisce dans le sport turc", a-t-il écrit sur X.

Les auteurs de l'agression sous les verrous

Les auteurs des coups contre l'arbitre, dont le président du club de première division Ankaragücü, ont été placés en détention.

Grèce: le président de la Ligue démissionne après des violences

Le président de la Ligue grecque et armateur fortuné Vangélis Marinakis a annoncé sa démission dans un courrier, après une série d'actes de violence qui secoue le monde du sport en Grèce.

"Je n'ai ni le temps ni l'envie de continuer à m'impliquer dans la gestion de la ligue alors que les paroles de certains membres du conseil d'administration ne sont pas cohérentes avec leurs actes", a écrit Marinakis, également dirigeant de l'Olympiakos.