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Didier Tholot: "Ce n'était pas mon heure. Les étoiles du Valais m'ont porté bonheur"

Didier Tholot s'est confié à RTSsport
Didier Tholot s'est confié à RTSsport
Didier Tholot s'est offert un moment de réflexion en compagnie de RTSsport à Derborence. Victime d'un incident cardiaque en novembre 2023, l'entraîneur du FC Sion est notamment revenu sur cet événement qui l'a changé.

"Cela faisait un mois et demi, deux mois que je me sentais fatigué, mais sans plus", confie celui qui est devenu une véritable icône en Valais. "Et un matin à l'entraînement, j'ai eu une très grosse douleur. J'avais l'artère principale du coeur qui était bouchée à 99,9%. Ce n'était pas mon heure. Les étoiles du Valais m'ont porté bonheur."

Le MAG : "AU RALENTI", Didier Tholot s'offre un instant de réflexion
Le MAG : "AU RALENTI", Didier Tholot s'offre un instant de réflexion / Sport dimanche / 4 min. / le 13 octobre 2024

"Même si je ne changerai pas ma passion, même si je veux tout gagner. Cela m'a fait prendre conscience qu'il y a des choses plus importantes", témoigne le Forézien de 60 ans. "Car tout peut s'arrêter, alors qu'il te reste encore un bout de chemin à faire avec les gens que tu aimes."

Cet événement a eu un impact sur l'homme, mais aussi sur l'entraîneur. "Cela m'a peut-être rendu meilleur dans ma réflexion. J'arrive beaucoup plus à déléguer aujourd'hui, à ne pas vouloir tout contrôler. On va forcément connaître des moments difficiles, mais est-ce que tu dois tout brouiller pour cela ? Quand tu lâches un peu à droite, à gauche, cela te permet d'avoir une vision un peu plus haute. Ce qui te rend meilleur dans ton jugement et tu peux prendre, je pense, les bonnes décisions."

Les supporters valaisans avaient mis cette banderole en fin de saison dernière.
Les supporters valaisans avaient mis cette banderole en fin de saison dernière.

Le technicien français, qui a posé l'année passée ses bagages en Valais pour la cinquième fois, s'épanouit dans le vieux pays. "Ici, personne ne m'appelle coach. Quand je croise quelqu'un dans la rue, c'est Didier. Cela veut dire quelque chose. Et ce qui m'a le plus marqué quand je suis revenu, c'est que les gens me disaient 'bon retour chez toi'".

Cette proximité ne doit rien au hasard. "Mes valeurs sont celles du Valais", explique-t-il. "Mon papa était mécanicien agricole. J'ai été éduqué avec le respect des gens, la valeur du travail, le fait que si tu te prends pour un autre, on a vite fait de te remettre en place. Quelque chose m'a beaucoup marqué en fin de saison passée. C'est la phrase que les supporters ont mis en bas de la tribune, 'travaille, travaille et un jour tu seras récompensé'. Mon père me l'a toujours dit. De voir cette phrase-là reprise, c'est la plus belle des reconnaissances."

RTSsport

Mag de la rédaction "Au ralenti" du dimanche 13 octobre: Jérémie Fazan, Fabienne Vallet, Christophe Cerf

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