Face à lui va se dresser un redoutable adversaire, vendredi (18h00) à Abidjan: le Nigeria, favori de l'épreuve avec son attaquant Victor Osimhen, la star de Naples. "Je garde les pieds sur terre, je savoure, je sais bien que dans le football, ça va très vite, vers le haut comme vers le bas", raconte le gardien angolais qui a joué son tout 1er match de CAN en entrant en jeu au bout de 17 minutes après l'exclusion du titulaire, Neblù, en 8e de finale face à la Namibie (3-0).
Un peu de bagage
C'était la 15e sélection avec les "Palancas Negras" (les Antilopes Noires) de cet ancien international suisse dans les catégories de jeunes. "J'ai un peu de bagage, je suis plus serein qu'il y a dix ans pour aborder un match de ce niveau. Le danger est de surjouer à notre poste, où chaque choix a des répercussions", explique Signori Dominique Nymi Antonio, son nom complet.
Certaines portes fermées
"J'étais international suisse junior", rembobine-t-il, "mais en Suisse nous avons une bonne école de gardiens de but, c'était un choix pas facile à 19 ans de décider d'aller jouer pour le pays d'origine de mes parents. Quand j'ai pris cette décision, ça m'a fermé certaines portes en Suisse malgré tout".
"J'étais quand même une promesse de l'équipe nationale suisse", poursuit-il, "mais il y avait Yann Sommer qui ne jouait pas encore, Diego Benaglio qui jouait, je savais que mon tour risquait d'arriver un peu plus tard."
L'amour des racines
"C'est quand même fou qu'un gars comme lui ne soit pas au plus haut niveau", s'étonne son entraîneur à Etoile Carouge, Adrian Ursea. "Mais tant mieux pour nous. D'ailleurs, tout le monde y trouve son compte, moi, le club, ses coéquipiers et le joueur".
"J'ai eu la chance de tomber sur Signo qui était dans l'équipe des chômeurs du football suisse, je suis étonné de voir un gars comme lui à ce niveau, mais peut-être qu'on ne fait pas toujours les bons choix dans le foot..." poursuit le technicien roumain, ancien adjoint de Lucien Favre.
"J'ai fait ce choix de la patrie il y a dix ans, avec l'opportunité d'être no 1 à 19 ans, et l'amour des racines, de la culture que mes parents m'ont inculquée à la maison", répond Antonio. "Je suis content de voir que ça paie".
agences/tzing