Tout n’a pas été simple cette saison pour les Young Boys, mais la mission est remplie. Les Bernois restent au sommet du foot suisse, en patrons. S’ils n’ont cette fois-ci pas signé de doublé Coupe/Super League, ils n’en demeurent pas moins sacrés une 17e fois – égalant ainsi le Servette FC -, la 6e sur ces sept dernières saisons. Difficile de faire mieux! "Cela démontre bien que le travail acharné effectué à tous les étages du club continue de porter ses fruits", se félicite Raphaël Nuzzolo.
L’ancien joueur "Jaune et Noir", intégré l’automne dernier à la cellule bernoise de recrutement, est conscient que rester champion n’est pas une sinécure. "C’est l’objectif numéro 1 d’YB chaque saison, mais pour parvenir à le concrétiser, il faut à chaque fois remettre le couvert droit derrière un titre, pose-t-il. YB ne peut pas se reposer sur ses lauriers. Heureusement, le staff se met lui-même la pression pour éviter cela et ainsi poursuivre son chemin."
Le titre en Super League, c'est l'objectif no1 d'YB chaque saison, mais pour le concrétiser, il faut à chaque fois remettre le couvert.
Ces derniers mois, les patrons de Super League ont pourtant traversé des moments compliqués, entre le thème du gardien titulaire à gérer (Racioppi ou von Ballmoos), les questionnements de Jean-Pierre Nsame, le licenciement de Raphaël Wicky, la blessure de Loris Benito, la petite forme de certains éléments et la pression conjuguée de Servette et Lugano. Mais s’il a vacillé, le club de la capitale n’a pas rompu. Son expérience et ses titres récents lui ont permis de garder le cap. "La force du club, c’est sa stabilité, sa sérénité, son travail dans la continuité, et tout ce qu’a notamment apporté Christoph Spycher, reprend Raphaël Nuzzolo. Plusieurs membres des hautes sphères sont d'anciens joueurs bernois, qui s'identifient pleinement à YB. Tous maintiennent un immense niveau d’exigence, à tous les étages, afin de lui permettre de rester en haut sur la carte du foot suisse."
Pour continuer à dominer la Super League, mais aussi à jouer un rôle en Europe (et si possible en Ligue des champions), les "Jaune et Noir" tentent toujours d’avoir un coup d’avance, d’anticiper les bonnes pistes, de trouver les joueurs adéquats. "En laissant le temps aux recrues d’éclore", précise toutefois l’ex-capitaine de Neuchâtel Xamax. Et parmi les bonnes nouvelles des derniers mois, on ne peut que mettre en exergue les performances de Joël Monteiro, sur une pente ascendante depuis son arrivée au Wankdorf voici 3 ans (12 buts et 2 assists en 32 matches cette saison).
Un parcours comme celui de Joël Monteiro est ce que le club aime voir à Berne. YB veut amener des joueurs le plus loin possible.
"Le chemin qu’il a parcouru est très intéressant, car les Young Boys lui ont offert la possibilité de se développer et Joël a franchi plusieurs étapes de manière exceptionnelle, applaudit Nuzzolo. Ce genre de parcours, c’est exactement ce que le staff aime voir à Berne. YB veut amener des joueurs le plus loin possible, et c’est une fierté si un jour il peut les voir partir pour de grands clubs, comme l'ont fait Denis Zakaria, Kevin Mbabu, Fabian Rieder ou encore Ulisses Garcia ces dernières années."
Partir oui, mais non sans avoir enrichi encore un peu plus l’armoire à trophées de ce qui est aujourd’hui incontestablement le plus grand club du pays.
Arnaud Cerutti
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Quel avenir?
Si les Young Boys ont pu déboucher le champagne au Stade de Genève, ils devront souquer ferme pour conserver leur mainmise sur la Super League. Comme l'a démontré leur saison 2023/2024, tout n'est pas totalement rose en coulisses. Le départ annoncé la semaine dernière du CEO Wanja Greuel pose question. Il faudra voir comment les Bernois vont gérer cette étape. Sur le rectangle vert, charge reviendra à Patrick Rahmen, "pêché" à Winterthour, d'aligner la plus belle équipe possible. Mais avec quels joueurs? Voilà l'une des autres nombreuses interrogations qui pointent le bout de leur nez au Wankdorf.