Les deux instances du football mondial et européen doivent "cesser leur comportement anticoncurrentiel", basé sur "des restrictions injustifiées et disproportionnées", exige le tribunal de commerce de Madrid.
Comme attendu, la juge Sofia Gil Garcia reprend le raisonnement tenu en décembre par la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE), qui avait désavoué les règles de l'UEFA et la FIFA - en vigueur en 2021 mais modifiées depuis - visant à bloquer l'émergence de tournois concurrents.
A l'époque, FIFA et UEFA soumettaient à "leur autorisation préalable la création de tout projet de nouvelle compétition", sous peine de sanctions pour les clubs et joueurs impliqués, le tout sans critères clairs.
Or, "en s'octroyant le pouvoir discrétionnaire d'interdire la participation à des compétitions alternatives", les deux instances violent le droit européen de la concurrence, tranche la magistrate espagnole.
ats/bao
Super championnat continental
L'issue de cette procédure, enclenchée en 2021 par les promoteurs de la Super Ligue désormais regroupés dans la structure A22 Sports Management, offre donc une nouvelle ouverture pour lancer une compétition européenne privée.
La décision espagnole, comme celle de la CJUE en décembre, ne vise cependant pas à "autoriser une quelconque compétition, mais seulement à jeter les bases d'un système de libre concurrence dans le football", précise le communiqué du tribunal de Madrid.
Rien ne garantit donc que le nouveau projet annoncé fin 2023 par A22, soit un super championnat à trois divisions et 80 clubs européens porté par les deux plus grands clubs espagnols, le Real Madrid et le FC Barcelone, verra bien le jour.