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La "nouvelle" défense de fer à l'épreuve

L'équipe de Suisse dispute samedi son dernier match avant l'Euro. [Keystone - Peter Klaunzer]
L'équipe de Suisse dispute samedi son dernier match avant l'Euro. - [Keystone - Peter Klaunzer]
La Suisse partira-t-elle à l’Euro sans avoir concédé en 2024 le moindre but en quatre rencontres? Sa "nouvelle" défense de fer livrera un test révélateur face à l’Autriche ce samedi à Saint-Gall (dès 17h45 sur RTS 2).

Dans un Kybunpark à guichets fermés, la Suisse affrontera une équipe qu’elle a battue à trois reprises dans ses trois derniers face-à-face, mais qui reste sur une série de six succès. L’Autriche de Ralf Rangnick semble vraiment portée par le même élan qu’avait su insuffler Marcel Koller il y a huit ans pour rappeler que l’Autriche n’était pas uniquement un pays de skieurs.

"L’Autriche privilégie le jeu vertical. Elle est très forte dans les transitions", souligne Murat Yakin. A une semaine de son entrée en lice à l’Euro face à la Hongrie, ce derby s’apparentera bien à une répétition générale XXL pour l'équipe de Suisse avec le retour de Yann Sommer dans les buts et peut-être un rôle inédit de joker pour Xherdan Shaqiri. Le sélectionneur estime sans doute avec raison que le Bâlois peut s’exprimer beaucoup mieux aujourd’hui s’il sort du banc.

Défense à trois: inimaginable hier, incontournable aujourd'hui

Au Danemark (0-0), en Irlande (1-0) et mardi dernier à Lucerne face à l’Estonie (4-0), la Suisse a évolué avec une défense à trois, une option que Murat Yakin repoussait totalement lors de ses premiers mois à la tête de l’équipe nationale. Mais c’est avec ce système que Granit Xhaka est devenu cette saison le grand homme de la Bundesliga. Le sélectionneur a eu l’intelligence de placer - enfin - son capitaine dans les meilleures dispositions pour ne plus traverser les mêmes errements que l’automne dernier.

La Suisse s’avance désormais vers l’Euro avec une certitude : il sera difficile à l’adversaire de lui marquer un goal. Avec le Champion d’Italie - Yann Sommer - dans les buts, le Champion d’Angleterre - Manuel Akanji - au cœur de la défense et le Champion d’Allemagne - Granit Xhaka - comme no 6, la Suisse présente sur le papier des arguments très forts. Samedi à St. Gall devant ces Autrichiens qui ne doutent plus de rien, les trois patrons de l’équipe devront payer de leur personne. Murat Yakin le sait très bien. La Suisse n’aura rien à espérer à l’Euro si un seul membre de ce trio ne donne pas sa pleine mesure.

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ats/fg

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Amdouni et Vargas prennent la main

En l'absence de Breel Embolo qui soigne toujours sa cuisse, il reviendra sans doute à Zeki Amdouni et à Ruben Vargas de jouer. Tous deux introduits à la pause mardi contre l’Estonie, le Genevois et le Lucernois ont peut-être pris la main pour mener l’attaque de l’équipe de Suisse. Même si leur profil se ressemble quelque peu, ils peuvent très bien faire la paire. "Je veux toutefois me réserver le plus de possibilités en attaque", répète Murat Yakin. C’est pourquoi Kwadwo Duah et Steven Zuber, les deux appelés de la dernière heure, seront à l’Euro alors que leur sélection il y a à peine un mois semblait bien improbable.

La sélection suisse

Gardiens: Gregor Kobel (Borussia Dortmund), Yvon Mvogo (Lorient), Yann Sommer (Inter Milan).

Défenseurs: Manuel Akanji (Manchester City), Nico Elvedi (Mönchengladbach), Ricardo Rodriguez (Turin), Fabian Schär (Newcastle), Leonidas Stergiou (Stuttgart), Silvan Widmer (Mainz), Cédric Zesiger (Wolfsburg).

Milieux et attaquants: Michel Aebischer (Bologne), Zeki Amdouni (Burnley), Kwadwo Duah (Ludogorez Rasgrad), Breel Embolo (Monaco), Remo Freuler (Bologne), Ardon Jashari (Lucerne), Dan Ndoye (Bologne), Noah Okafor (AC Milan), Fabian Rieder (Rennes), Xherdan Shaqiri (Chicago Fire), Vincent Sierro (Toulouse), Renato Steffen (Lugano), Ruben Vargas (Augsburg), Granit Xhaka (Leverkusen), Denis Zakaria (Monaco), Steven Zuber (AEK Athènes).