ECART. Il n'y a pas eu photo dans cette rencontre. Largement supérieures dans tous les secteurs du jeu, les Suissesses se sont promenées. Le score est loin de refléter leur domination. Déjà assurées de retrouver la 1re division de la Ligue des nations depuis leur victoire 2-0 vendredi en Turquie, elles ont néanmoins péché dans les derniers gestes quand la gardienne adverse ne réussissait pas des miracles sur sa ligne. Les entrées de Smilla Vallotto et Naomi Luyet ont amené plus de percussion et de mouvement dans le jeu après la pause et une multitudes d'occasions.
INTERESSANT. Si tout n'a pas été parfait dans l'exécution, les joueuses de Pia Sundhage ont néanmoins montré des choses très intéressantes à l'image de l'ouverture du score. Meriame Terchoun a marqué son 3e but en sélection au terme d'un joli mouvement collectif ponctué par une passe de Ramona Bachmann, la frappe de Terchoun et le raté de la gardienne adverse. Les Suissesses ont plutôt bien négocié les coups de pieds arrêtés. Souvent dangereuses dans ces phases de jeu, elles ont été privées d'un deuxième but à la demi-heure de jeu pour un hors-jeu discutable. Mais Viola Calligaris a finalement pu placer une tête décisive sur un coup franc magistralement botté par Vallotto à la 78e.
CRNOGOR SEVIT. Le retour de la routinière Ana-Maria Crnogorcevic a fait du bien au secteur offensif. Impliquée sur les deux buts marqués en Turquie, l'attaquante aux 159 capes a apporté de l'impact physique et fait parler toute son expérience. Longtemps abandonnée par la chance, elle a touché par deux fois les montants, trois fois si on y ajoute la transversale de vendredi. La joueuse de l'Atlético Madrid a finalement été récompensée. Elle a marqué une 73e fois avec l'équipe nationale en fin de match.
TOURNUS. La sélectionneuse Sundhage n'a pas totalement rebrassé les cartes dans cette rencontre. Elle a poursuivi ses expériences dans une équipe où les seules certitudes concernent la défense centrale. Luana Bühler, seule joueuse à avoir été titulaire lors des huit rencontres disputées depuis la prise de fonction de la technicienne suédoise, et Calligaris, qui a débuté sept de ces huit matches, se complètent parfaitement. Ramona Bachmann compte également parmi les incontournables. Mais il reste bien des inconnues et des points d'interrogation. L'automne et les amicaux qui attendent la Suisse face à des formations plus huppées que celles affrontées jusqu'à présent en 2024 auront ainsi une importance cruciale.
CHALEUR. C'est bien connu, la Pontaise peut se révéler fraîche même lors d'une belle soirée d'été. Mais le public a répondu présent et s'est chargé de faire oublier le petit vent. Les tribunes du vénérable stade olympique étaient garnies de 2222 spectateurs pour cette première rencontre de la campagne disputée en Suisse romande. Pour rappel, Genève et Sion accueilleront des matches de l'Euro 2025.
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Lausanne, Ludovic Perruchoud