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Le Toulouse FC, club de Vincent Sierro, mise tout sur les statistiques

Toulouse et Sierro. Ou quand les statistiques visent juste. [KEYSTONE - GUILLAUME HORCAJUELO]
Toulouse et Sierro. Ou quand les statistiques visent juste. - [KEYSTONE - GUILLAUME HORCAJUELO]

Aujourd’hui, il n'existe plus le moindre club travaillant sans s’appuyer sur les statistiques, omniprésentes dans le football. "Avec elles, on peut tout vérifier, les données physiques, techniques, tactiques, relève l’agent Michel Urscheler. C'est extrêmement poussé. Des programmes très chers aident les clubs à cibler les joueurs qui peuvent correspondre à leurs besoins, à leur philosophie de jeu."

Ainsi, depuis qu’il a été racheté par le fonds d'investissement américain RedBird Capital Partners en 2020, le Toulouse FC s’appuie sur la "data" pour son recrutement. C'est ainsi qu'il est allé chercher Vincent Sierro voici un an et demi. Alors qu’il n’était pas titulaire aux Young Boys, le Valaisan a tapé dans l’œil du "TéFéCé", simplement car les données lui indiquaient que le milieu de terrain pourrait se fondre dans le moule et apporter énormément à la formation de la Ville Rose. "Nous avons une approche scientifique, détaille Damien Comolli, le président des Violet. Sur le plan statistique, un joueur passe le "cut" ou ne le passe pas, mais si les stats nous disent qu’il faut aller sur lui, on y va."

Sport matin. [RTS]RTS
Sport matin - Toulouse FC, le club de football qui mise sur l’analyse statistique / Sport matin / 4 min. / le 13 mai 2024

Et peu importe que le footballeur ciblé soit ou non titulaire là où il évolue. "S’il ne joue pas, ou peu, on pense que c’est l’entraîneur qui se trompe, pas les stats", ajoute le boss toulousain. Avant de reprendre: "A partir du moment où les statistiques nous disent quelque chose, il faudrait, pour nous faire changer d'avis, que ces statistiques nous montrent que l'on doit changer..."

Avec Sierro, devenu pièce-maîtresse et capitaine à Toulouse, ainsi que candidat à une convocation à l’Euro 2024, le club français ne s’est assurément pas trompé. Aussi parce que, humainement, l’Helvète a su se fondre dans le groupe. Preuve malgré tout qu’au-delà des données, les joueurs ne sont pas des robots. "Un vestiaire est composé d’une trentaine de personnalités différentes et le but est que l’on puisse se sentir bien tous ensemble, relève l’international suisse. La cohésion d’une équipe ne se trouve pas avec la data."

Sujet Mathieu Germanier, à Toulouse (adaptation web: ace)

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