"Vendredi sera mon dernier match avec la sélection de mon pays", a déclaré dans la soirée Luis Suarez, unanimement considéré comme l'un des meilleurs avant-centre du XXIe siècle.
Rusé, explosif et combatif, voir à l'excès comme le jour où il a mordu l'Italien Giorgio Chiellini en plein match de Coupe du monde en 2014, il rangera le maillot bleu ciel de l'Uruguay après un ultime rendez-vous en éliminatoires pour le Mondial 2026.
Dans l'histoire de sa sélection
Le "Pistolero" se retirera en tant que meilleur réalisateur de la Celeste, avec 69 buts en 142 capes, une marque qu'il pourrait améliorer vendredi. "La décision n'a pas été facile, mais je l'ai prise en toute sérénité", a expliqué Suarez.
L'ancien de l'Atlético Madrid, du FC Barcelone et de Liverpool notamment, a fait ses premiers pas en équipe nationale il y a 17 ans sous la houlette de l'entraîneur Oscar Washington Tabarez (2006-2021), au côté des deux autres illustres attaquants uruguayens de ce siècle, Diego Forlan et Edinson Cavani.
ats/btro
Un joueur au mordant inégalé
Loué pour son sens du but partout où il est passé, ses qualités d'attaquant n'ont jamais été discutées, au contraire de son comportement sur le terrain. Incarnation de la "garra" uruguayenne, la hargne, une valeur nationale, le natif de Salto n'a pas perdu les pédales qu'une seule fois. Avant l'affaire Chiellini qui lui a valu une suspension de plusieurs mois, il a aussi mordu deux adversaires: Otman Bakkal en 2010 dans le championnat néerlandais, quand il jouait à l'Ajax Amsterdam, et Branislav Ivanovic en 2013 en Premier League.
Une main salvatrice
Dans un autre registre, en quart de finale de la Coupe du monde 2010 contre le Ghana, Luis Suarez s'est sacrifié pour son équipe en arrêtant de la main sur la ligne une tête à bout portant, geste sanctionné d'un carton rouge. Un acte pur antijeu certes, mais payant puisque les Ghanéens ont manqué le penalty accordé et perdu ensuite aux tirs au but.