Sandrine Mauron: "Cela me donne une force supplémentaire pour bien m'entraîner"
Les sourires sont là. Tout roule pour Servette Chênois, en lice pour un doublé cette saison, et cela se traduit par une belle ambiance lors de l'entraînement du 28 mars au stade de la Fontenette. Elément phare du club genevois, l'internationale helvétique Sandrine Mauron apparaît rayonnante après les exercices matinaux. Seul petit nuage dans le ciel azuré de sa formidable saison: la Vaudoise de 27 ans n'a pas été retenue dans liste des 23 Suissesses amenées à affronter la Turquie vendredi à Zurich, puis à jouer en Azerbaïdjan le 9 avril. Elle sera de réserve. Pas de quoi assombrir le rayon de soleil du Nord-Vaudois.
Le plus important c'est d'être performante en club, de travailler un peu plus pour gagner ces petits détails dont la sélectionneuse a besoin.
"C'est un choix de la coach, je l'accepte. Cela me donne une force supplémentaire pour bien m'entraîner en club. A voir la suite", explique la milieu qui a participé à l'Euro 2017, à celui de 2022 et à la Coupe du monde 2023 avec la sélection nationale. "Je pense qu'avec la qualification déjà acquise, elle [ndlr: Pia Sundhage] a envie de voir d'autres joueuses, de chercher un autre système, une identité suisse à elle."
Mauron ne s'alarme pas et est déterminée à cravacher plus encore pour retrouver sa place dans les 23. "Le plus important c'est d'être performante en club, de travailler un peu plus pour gagner ces petits détails dont la sélectionneuse a besoin lors des réunions de l'équipe de Suisse."
La Vaudoise ne se réjouit pas moins de voir un aussi grand nom du football féminin à la tête de l'équipe de Suisse. "C'est un gros coup de l'ASF. C'est très, très bien. Elle a déjà vécu un Euro dans son pays, en Suède [2013]. Elle a énormément d'expérience avec les Etats-Unis, le Brésil. Alors oui, c'étaient de grandes nations. Ici, en Suisse, c'est un nouveau challenge avec un plus petit pays et des joueuses à bien identifier. Mais c'est ce dont on pouvait rêver de mieux pour l'Euro 2025."
Présente lors du premier rassemblement de l'année en février à Marbella, Sandrine Mauron a déjà pu voir Sundhage à l'oeuvre. "Elle a fait beaucoup de jeu pour qu'elle puisse nous voir au mieux. Les deux matches contre la Pologne nous ont fait du bien et nous ont permis de voir où elle voulait aller." La sélectionneuse a également pointé quelques axes de travail durant le camp de préparation. "Au niveau physique, elle disait que nous avions tendance à jouer 60-70 minutes et qu'après le ryhtme baissait. L'efficacité devant le but aussi. Vouloir gagner les matches, les duels, que ce ne soit pas trop timide." Du travail en perspective pour la Suédoise et pour une équipe de Suisse qui aura l'occasion d'améliorer ces points faibles dès vendredi soir au Letzigrund face à la Turquie.
Texte: Ludovic Perruchoud / Vidéo: Julie Lachenal
La 1re place logiquement dans le viseur
"Les adversaires sont à portée", admet Sandrine Mauron. "Mais on ne sait jamais. Ce sont des équipes qu'on doit analyser. On aimerait marquer des buts, trouver notre identité. On aimerait être premières. C'est vraiment l'objectif. Il n'y a pas de surprise."
Un format particulier
En tant que nation organisatrice de l'Euro 2025, la Suisse est qualifiée d'office. Elle participe néanmoins aux qualifications du tournoi qui se font dans un format similaire à celui de la Ligue des nations et qui comptent également pour cette Ligue des nations. Reléguée dans la Ligue B l'année passée, la sélection nationale aura l'occasion de retrouver la Ligue A lors de la prochaine édition de la Ligue des nations si elle termine à la première place de sa poule lors de ces éliminatoires.