Sandrine Mauron: "Cela me fait plaisir de me réveiller et de venir m'entraîner avec cette équipe-là"
Avant ce sprint final qui promet son lot d'émotions du côté de la Fontenette, RTSsport a rencontré l'une des joueuses les plus en vue du SFCCF, Sandrine Mauron, le jeudi 28 mars dernier. Il restait alors deux journées à jouer dans la saison régulière de Women's Super League. Depuis cette entrevue, la Vaudoise et ses coéquipières se sont facilement imposées 5-0 à Thoune avant de concéder leur première défaite de la saison au Stade de Genève, samedi face à leurs grandes rivales du FC Zurich (3-0), seule ombre au tableau d'un exercice jusque lors immaculé.
Cette désillusion n'empêchera pas les Genevoises d'aborder la finale de la Coupe de Suisse en grandes favorites. "On aimerait reprendre notre Coupe", a annoncé la milieu de terrain de 27 ans. C'est d'ailleurs dans cette compétition que Mauron a inscrit deux des sept buts de la saison la plus prolifique de sa carrière, dont un lors de la demi-finale remportée 2-0 à Lucerne le 20 mars.
"Je me sens bien", a-t-elle souri. "J'ai un poste beaucoup plus offensif où je me projette un peu plus en profondeur et je suis là dans les cinq mètres pour mettre le pied." Mais son positionnement plus offensif n'explique pas à lui seul son épanouissement. "Ca me fait plaisir de me réveiller, de venir jouer au foot avec avec un très bon staff, de m'entraîner avec cette équipe-là. C'est un tout: le staff, l'environnement, la récupération, le rythme de vie qui me convient bien." Le talent seul ne suffit pas, "c'est la passion qui parle".
Les autres équipes travaillent très bien. On essaie ici à Genève de garder notre niveau et de nous entraîner tous les jours comme comme des professionnelles
L'humilité chevillée au corps, celle qui pense simplement "être au bon endroit au bon moment" comptera parmi les leaders qui tâcheront d'emmener les Grenat jusqu'au triomphe en Coupe, puis jusqu'en finale des playoffs pour conjurer la malédiction qui les a condamnées à perdre les deux dernières face au FC Zurich après avoir pourtant dominé la saison régulière.
Mais avant ce rendez-vous et cette revanche espérés, et Sandrine Mauron le sait, le SFCCF devra déjà se défaire de ses adversaires en quarts puis en demi-finales, à commencer par le FC Aarau. Et ce ne sera pas forcément une sinécure car si Servette Chênois et Zurich demeurent les ténors de la Women's Super League, l'écart de niveau s'est estompé avec les poursuivantes. "Les autres équipes travaillent très bien", a reconnu Mauron. "On essaie ici à Genève de garder notre niveau et de nous entraîner tous les jours comme comme des professionnelles". Reste donc à savoir si ce travail consenti durant une saison régulière à nouveau dominée portera ses fruits tant en Coupe qu'en championnat, dans ce format des playoffs qui n'a pas encore souri à ce qui est pourtant la meilleure équipe du pays.
Texte: Ludovic Perruchoud / Vidéo: Julie Lachenal
Finale à suivre sur écran géant
Pour la finale de la Coupe de Suisse féminine, Servette a mis en place un dispositif pour combler les fans qui ne feront pas le déplacement du Letzigrund. Une fanzone sera montée à l'extérieur du Stade de Genève avec entrée gratuite. La finale contre YB pourra être suivie dès 15h00 sur écran géant sur l'esplanade nord-est. Dans la foulée, les supporters grenat pourront assister au match Servette-GC, comptant pour la 33e journée de Super League.