Sionsationnel!

SION, PETIT MAIS AVEC UN COEUR GROS COMME CA: "En Coupe, il y a toujours un heureux et un malheureux", a pour habitude de dire Christian Constantin. En ce 29 février, c'est Sion qui a eu le dernier mot face à un YB bien palot et frustré. Dans la position du petit, Sion a joué avec un coeur "gros comme ça". Engagement, jouerie, patience, intelligence, et un brin de réussite en fin de partie, le tout savamment mélangé à la sauce "union sacrée": tels ont été les ingrédients pour faire tomber YB de son piédestal.

UNE PERFORMANCE MAJUSCULE: Sion, sans complexe mais avec détermination, a attendu son heure. Lavanchy, Ziegler, Schmied et Bouchlarhem ont montré la voie à suivre. Le reste de l'équipe s'est mis au diapason. Mention spéciale à Bua. Le Genevois, qui s'est fait poser 7 points de suture sous un genou la semaine passée suite à un choc contre Schaffhouse, a tenu sa place. Abnégation.

LE CALVAIRE DE RAPHAEL WICKY: le coach d'YB a perdu son premier match en 9 duels en tant qu'entraîneur contre son club formateur. Ses joueurs ont certes poussé en 2e mi-temps, Ganvoula réduisant le score et trouvant la latte de Fayulu à la... 92e. Maigre consolation. On retiendra qu'YB a joué sans âme ni véritables idées. Tenant du titre, le club bernois est sorti par la petite porte. Reste à savoir désormais si Wicky, vainqueur de la Coupe à 3 reprises avec Sion (95-96-97), est toujours l'homme de la situation au Wankdorf. Le moral en berne, YB va désormais tenter de conserver son titre en Super League. Servette est à l'affût.

22h21, TOURBILLON EN FUSION: Sion l'a fait! Didier Tholot avait qualifié YB, la veille du match, de "gros, gros, gros morceau". Et bien "son" FC Sion a fait 2 bouchées (comme le nombre de buts de Sion) du club de la capitale. La meilleure attaque de Challenge League a pris le meilleur sur la meilleure défense de Super League! L'entraîneur français, qui a plus d'un tour dans son sac, connaît la recette de la victoire puisqu'il a gagné la Coupe à 2 reprises avec Sion. Les supporters valaisans, qui recevront Lugano fin avril en demi-finales, ont vécu une soirée magique et n'ont pas hésité à scander son nom à l'issue de la rencontre. Amplement mérité.

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Sion, Miguel Bao