"Je ne pense pas avoir déjà perdu sur un tel score", avait reconnu Pia Sundhage après la lourde défaite 6-0 concédée au Letzigrund. "Mais je suis quelqu'un de très positif. Si je regarde la 1re période que nous avons réussie, je pourrais me demander ce que cela aurait donné si toutes les joueuses avaient été là'. Ce n'est pas grave de perdre. C'est dur, mais c'est la vie. Il y a un autre match. Nous allons gagner en Angleterre".
Faire mentir les statistiques
Le sourire et la passion de la technicienne suédoise sont contagieux, toujours, une nouvelle défaite n'en serait pas moins pardonnable. Privée de plusieurs joueuses d'importance et durement ramenée sur terre par le froid réalisme germanique, la Suisse se doit de montrer une réaction à défaut de créer l'exploit contre une équipe qu'elle n'a jamais battue en douze rencontres (onze défaites et un nul). Et comme le rappelait la technicienne suédoise, la Suisse peut s'appuyer sur quarante bonnes premières minutes face à la Mannschaft.
Sur la pelouse où elles avaient si bien résisté aux Pays-Bas il y a deux ans et demi avant de craquer dans les cinq dernières minutes (4-1), les Suissesses n'auront pas la tâche facile. Mais si elles parviennent à résister à l'intensité physique et au rythme que ne manqueront pas d'imprimer les Lionesses, à gommer les erreurs individuelles, à exploiter avec plus de lucidité les contres et à mieux gérer les moments-clés, elles devraient pouvoir éviter un nouveau naufrage et, qui sait, faire mentir toutes les statistiques et les pronostics.
Sheffield, Ludovic Perruchoud