Même si l’Espagne évoluera sans son Ballon d’Or Rodri et sans Lamine Yamal, la Suisse risque de vivre des moments bien difficiles dans une rencontre sans enjeu surtout si Murat Yakin se met à jouer aux apprentis sorciers. Appelé à remplacer le sélectionneur qui était grippé lors de la traditionnelle conférence de presse d’avant-match, Giorgio Contini assure toutefois que la Suisse n’abordera pas cette rencontre la fleur au fusil.
"Nous allons, certes, procéder à des changements par rapport à l’équipe alignée contre la Serbie. Ce match doit nous permettre de donner l’occasion à certains joueurs de se montrer, souligne l’adjoint de Murat Yakin. Mais c’est l’Espagne en face tout de même. Il convient de conserver une base solide. »
Qui avec Cömert?
Les circonstances dictent déjà deux changements avec la blessure d’Aurèle Amenda et la suspension de Breel Embolo. Giorgio Contini a précisé que la Suisse évoluera, comme lors de ses deux derniers matches, avec une défense à quatre devant Gregor Kobel. Pour remplacer Amenda, Murat Yakin pourrait tenter un petit coup de poker avec la titularisation d’Edimilson Fernandes.
"Il est possible que le joueur qui évoluera aux côtés d’Eray Cömert ne soit pas un défenseur central de métier", glisse Giorgio Contini pour donner un certain crédit à la piste Fernandes. Celui-ci s'est montré excellent tant devant le Danemark que devant la Serbie dans son rôle de latéral.
Auteur d’une bonne entrée vendredi pour un Noah Okafor qui ne cesse de décevoir, Dereck Kutesa devrait être titularisé pour la première fois avec l’équipe de Suisse. Après des premiers pas jugés trop timides lors du rassemblement de mars dernier, le Genevois semble s’être libéré. "Il se montre plus ouvert. Il prend plus de risques à l’entraînement, se félicite Giorgio Contini. Il sait aussi qu’il n’aura pas dix occasions de se montrer en équipe nationale." Autant saisir celle qui lui sera offerte lundi.
Une année contrastée
Soutenus par 600 supporters, les Suisses devront vraiment repousser leurs limites pour battre une troisième fois la Roja en vingt-sept rencontres après les succès 1-0 de Durban lors de la Coupe du monde 2010 et 2-1 de Saragosse en 2022 lors de cette même Ligue des nations.
Non, la Suisse n’a pas le droit de bâcler son dernier devoir de l’année, une année contrastée avec son parcours magnifique à l’Euro et ses déboires en Ligue des nations. Il est, par ailleurs, fort possible que ce match de Tenerife soit le dernier avant d’entamer en mars prochain le tour préliminaire de la Coupe du monde 2026. Il vaudra mieux aborder cette campagne si cruciale pour le football suisse sur la lancée d’un exploit aux Canaries et non avec le souvenir mortifiant d’une déculottée.
ats/pza