Xhaka leader inspiré, Sierro capitaine en verve, Amdouni attaquant en vue
Granit Xhaka
Un leader au sommet de son art
Les beaux jours reviennent pour le commun des mortels. Mais les joueurs du Bayer Leverkusen ne les ont jamais quittés, n'ont jamais connu de grisaille cette saison. Le très courtisé entraîneur Xabi Alonso et son équipe illuminent la Bundesliga. Rouage essentiel du dispositif du technicien basque, Granit Xhaka paraît au sommet de son art. Les performances de l'international suisse de 31 ans, dont son coach ne s'est passé qu'à une reprise, en Coupe, lui valent régulièrement des louanges et d'être considéré comme "un joueur clé" d'Alonso et même comme le meilleur milieu défensif du championnat, juste devant son coéquipier Exequiel Palacios, champion du monde avec l'Argentine, selon le "Kicker".
Lors du choc au sommet de la 21e journée de Bundesliga, il a livré une nouvelle prestation de haut vol au coeur du jeu du "Werkself" et largement contribué à la victoire 3-0 de Leverkusen face au Bayern.
Le succès 2-1 face à Heidenheim samedi, couplé au nouveau faux pas des Munichois, battus 3-2 dimanche à Bochum, permet au Bayer de compter 8 points d'avance sur le Bayern à 12 journées de la fin du championnat. La voie royale vers le titre est donc ouverte.
Vincent Sierro
Enfin, les louanges
La vie toulousaine de Vincent Sierro n'a rien d'un long fleuve tranquille. Après une première partie de saison où il a régulièrement fait l'objet de critiques et même eu le droit aux sifflets de certains supporters en octobre, le milieu valaisan a trouvé son rythme de croisière.
Travailleur, dur au mal, le capitaine du "Téfécé" ne quitte plus le onze de départ depuis sa mise sur le banc au début de l'automne. Il monte en puissance et n'est assurément pas étranger au regain de Toulouse en Ligue 1 qui a signé plus de succès depuis janvier en championnat qu'avant la trêve hivernale.
Déjà très à son affaire à Lisbonne lors de la cruelle défaite 2-1 de Toulouse face au Benfica, en seizièmes aller de l'Europa League, Sierro a connu le match "parfait" dimanche. Auteur d'une géniale inspiration, il a marqué un coup franc de 30m avant d'offrir sur un corner... raté le deuxième but du succès 2-1 à Monaco à Logan Costa. Ce match, où tout lui a souri, lui a valu bien des éloges. De son entraîneur Carles Martinez Novell, dans les colonnes de "l'Equipe": "Il est toujours à l'écoute. C'est un bon exemple pour tout le monde". Du quotidien sportif également, qui le fait figurer dans son onze idéal de la 22e journée: "Il a dégagé de la sérénité de bout en bout". De quoi lancer idéalement le printemps du Valaisan de 28 ans, enfin récompensé et mis en lumière.
Zeki Amdouni
Un précieux temps de jeu
Zeki Amdouni se forge une sacrée expérience en Premier League. L'attaquant genevois de 23 ans bénéficie de toute la confiance de son entraîneur Vincent Kompany. Il a été titularisé lors de 24 des 25 journées de championnat, a bénéficié de plus de 1700 minutes de jeu. Ce qui fait de lui le joueur offensif le plus utilisé de son équipe jusqu'à présent en Premier League. Avec quatre buts et une passe décisive, il est également l'un des joueurs les plus prolifiques de Burnley.
Après ses deux buts contre Aston Villa et Luton entre fin décembre et mi-janvier, il n'a plus trouvé le chemin des filets. Mais Burnley a eu l'infortune de devoir affronter Manchester City, Liverpool et Arsenal lors de trois des quatre matches qui ont suivi.
Certes, la modeste 19e place du promu ne laisse pas augurer d'une heureuse fin de saison. Certes, le renforcement de la concurrence avec l'arrivée de l'Ivoirien David Fofana (2 buts en 4 matches) en prêt de Chelsea n'est pas forcément un signal positif. Mais Amdouni continue de bénéficier d'un précieux temps de jeu dans le championnat le plus relevé du monde, peut se développer et se bonifier au sein d'une équipe joueuse, bien que peu récompensée dans les résultats. Ces éléments sont naturellement importants pour le jeune international à l'énorme potentiel et laissent à penser que son choix de rejoindre Burnley a été tout à fait judicieux. Nul doute que l'ancien attaquant de Lausanne n'a pas fini de faire parler de lui cette saison.
Ulisses Garcia
Débuts compliqués
Ah ! La belle Canebière, le Vieux Port. Destinations idylliques pour les vacanciers ou les plaisanciers avides de soleil et d'accent chantant. Mais plus au sud, au-delà du quartier Castellane, l'orage gronde au-dessus du Vélodrome. L'accent ne chante plus le sud, il crie la déception. Rien ne va plus à l'OM. Arriver dans un club en crise, dont le passé glorieux ne semble qu'un lointain écho, n'a évidemment rien d'une sinécure. Ulisses Garcia en prend la pleine mesure.
En quatre matches de championnat et un de Coupe, le latéral genevois, titularisé à deux reprises, n'a toujours pas goûté aux délices de la victoire. A l'image de son équipe, ses performances laissent à désirer. Lors de la piteuse défaite 1-0 à Brest, "L'Equipe" ne l'a pas épargné: "Que de déchet ! Il a pris peu de risques ballon au pied, et le peu de fois où il a osé, il y a eu plusieurs scories." Ce match a été celui de trop pour l'entraîneur Gennaro Gattuso, remplacé par le "pompier" Jean-Louis Gasset.
Avec ce changement aux commandes de la formation marseillaise, la concurrence de Quentin Merlin, Garcia sera-t-il encore titularisé et retrouvera-t-il toute sa verve? Premiers éléments de réponse le 25 février au Vélodrome face à Montpellier en Ligue 1, puisque Garcia n'a pas été retenu par son club pour disputer l'Europa League et, comme à l'aller, ne jouera donc pas contre le Shakhtar jeudi en seizièmes retour de la compétition (2-2 à Hambourg la semaine dernière).