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Yann Sommer au pied du mur

Yann Sommer n'a pas été à son avantage sur le but, annulé dans un second temps, face à l'Allemagne. [Keystone - Michael Probst]
Yann Sommer n'a pas été à son avantage sur le but, annulé dans un second temps, face à l'Allemagne. - [Keystone - Michael Probst]
Coupable dimanche à Francfort contre l’Allemagne sur un but qui a été annulé par la VAR, Yann Sommer ne dégage pas une impression formidable depuis le début de cet Euro. A-t-il vraiment été irréprochable sur la réduction du score contre la Hongrie lors du premier match?

Directeur des équipes nationales, Pierluigi Tami ne voit pas pourquoi le doute pourrait s’immiscer. "Yann est à la hauteur de l’événement, affirme-t-il. Il n’y a pas de débat. Si vous regardez bien le but annulé des Allemands, vous verrez combien le rebond sur le tir a pu être traître."

Pierluigi Tami est parfaitement dans son rôle, celui de l’ange protecteur du gardien qui restera dans la mémoire collective comme celui qui a détourné le penalty de Kylian Mbappé lors de la séance de tirs au but du huitième de finale contre la France en 2021 et celui qui a réussi 19 clean-sheets cette saison en Serie A avec l’Inter Milan. Il n’empêche que cette question qui semble si incongrue ne peut pas être balayée d’un revers de main. Sous le maillot de l’équipe de Suisse, Yann Sommer n’a plus vraiment été convaincant depuis plusieurs mois.

Le match des gardiens

La Coupe du monde au Qatar en 2022 ne lui a, ainsi, pas laissé un souvenir impérissable. Touché à la cheville à la mi-octobre, il avait dû livrer une véritable course contre le temps pour la disputer. Excellent contre le Brésil malgré la défaite 1-0, il devait tomber malade et laisser sa place à Gregor Kobel pour le match contre la Serbie avant de la reprendre pour le funeste huitième de finale contre le Portugal où sa responsabilité semble engagée sur l’ouverture du score de Gonçalo Ramos.

En 2023, il n’a pu endiguer l’appauvrissement du jeu de l’équipe de Suisse avec des performances bien trop "neutres", pour rester politiquement correct, lors du 2-2 contre la Roumanie le 19 juin à Lucerne et celui contre le Kosovo le 9 septembre à Pristina. Et dans le même temps, Gregor Kobel, finaliste de la Ligue des champions cette saison avec Dortmund, piaffe d’impatience sur le banc des remplaçants avec la crainte que son heure ne sonne jamais.

Yann Sommer mesure sans doute mieux que personne le poids du rendez-vous de samedi à Berlin. Ce huitième de finale Suisse-Italie sera aussi le match des gardiens. Face à Gianluigi Donnarumma, étincelant depuis le début du tournoi, Yann Sommer sait ce qu’il doit faire. Retrouver l’état de grâce qu’il avait traversé ce fameux 28 juin 2021 à Bucarest contre la France pour signifier que le champion d’Italie qu’il est n’a rien à envier au meilleur gardien italien.

Sans un grand Yann Sommer, la Suisse ne gagnera pas ce huitième de finale. A Berlin, le natif de Morges est au pied du mur. Il n’a pas le droit de décevoir. Pas maintenant. Pas après tout ce qu’il a fait.

ats/adav

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Remo Freuler: "l'Italie ne meurt jamais"

"L’Italie ne meurt jamais!" Sept saisons et demie dans le Calcio vous forgent la conviction que l’Italie demeure la favorite du 8e de finale: tel est le message délivré par Remo Freuler à J-3 du choc.

"On a bien vu le match contre la Croatie. Les Italiens ont été menés au score, mais ils n’ont rien lâché. Ils ne lâchent jamais d’ailleurs, explique le milieu de Bologne. Au final, ils terminent à la deuxième place d’un groupe très fort. Ils sont les favoris de ces huitièmes de finale. Et pour être honnête, cela me va bien."

Le souvenir des trois matches livrés en 2021 face à la Squadra Azzurra est encore bien présent dans la mémoire des joueurs. "Nous avons perdu 3-0 le premier en phase de poules de l’Euro. Une défaite sans appel, se souvient le Glaronnais de 32 ans. Heureusement, nous avons su réagir avec deux nuls lors des deux autres rencontres qui nous ont permis d’aller au Qatar. Contrairement aux Italiens..."