République tchèque-Monténégro à Prague et Estonie-Eire à Tallinn compléteront le programme de ces barrages aller, alors que les matches retour auront lieu mardi. Mais c'est bien vers Zenica que tous les regards convergeront pour voir si la bande à Nani et Ronaldo va se sortir du guêpier bosnien. La "Selecçao" est une habituée de l'exercice: en novembre 2009, en barrages de la Coupe du monde 2010, les équipiers de Coentrao avaient déjà dû se mesurer à ce même adversaire.
Trop juste en 2009 et assez facilement dominée (1-0, 1-0) par les Portugais, l'équipe de Safet Susic a depuis changé de dimension avec l'éclosion du "serial buteur" Dzeko, la confirmation Misimovic et une défense guère évidente à faire bouger, articulée autour du rugueux Spahic. Un tel adversaire va compliquer singulièrement la tâche d'un Portugal loin d'être fringant et qui a fini par payer son mauvais départ en qualification (nul hallucinant contre Chypre 4-4, défaite 0-1 en Norvège). C'était en tout cas le pire tirage pour les hommes de Paulo Bento, dont le seul avantage est de recevoir au retour à Lisbonne.
La Turquie secouée
La Turquie aura-t-elle la tête au football? Le pays a été victime d'un nouveau tremblement de terre meurtrier moins de trois semaines après un séisme responsable du décès de 600 personnes.
Cette nouvelle tragédie pourra-t-elle galvaniser l'équipe turque pour cette grosse affiche à Istanbul? En tout cas, les Croates, privés de leur défenseur Lovren, blessé avec Lyon, sont hypermotivés pour cette rencontre, avides de vengeance sportive sur une Turquie qui les avait battus en quarts de finale de l'Euro 2008 à Vienne. "Nous avons attendu, nous avons rêvé pendant trois ans pour prendre notre revanche", a déclaré le sélectionneur de l'équipe au damier Slaven Bilic.
"Nous possédons une meilleure qualité du jeu et nous devons aller de l'avant", a-t-il encore ajouté, soulignant avoir "beaucoup de respect" pour le sélectionneur de l'équipe turque,
le globe-trotter Néerlandais Guus Hiddink. "Mais ce n'est pas lui qui joue, ce sont les joueurs", a noté malicieusement Bilic, qui aura l'avantage de recevoir mardi au retour à Zagreb.
L'Eire peut pour sa part espérer effacer son élimination des barrages de la Coupe du monde 2010, après la fameuse main du Français Thierry Henry, avec une double confrontation contre la modeste Estonie. Les Irlandais, guidés par le roué Giovanni Trapattoni, auront l'avantage de recevoir au retour à Dublin, après un déplacement qui s'annonce tranquille à Tallinn malgré plusieurs absences.
Enfin, la République Tchèque part favorite face au Monténégro, la plus jeune nation européenne de football (2007). Mais les Tchèques doivent gérer la blessure de leur gardien vedette Cech, victime samedi d'une fracture du nez avec Chelsea. Le portier aux 86 sélections doit évoluer avec un masque spécial. Autre souci pour eux, le retour se déroulera dans une chaude ambiance à Podgorica au Monténégro.
si/hdel
Qualifications Euro 2012, barrages
Aller (11-12.11)
Turquie - Croatie
Estonie - Irlande
République tchèque - Monténégro
Bosnie - Portugal
Retour (15.11)
Croatie - Turquie
Irlande - Estonie
Monténégro - République tchèque
Portugal - Bosnie