Les Portugais jouent leur avenir européen au stade de la Luz à Lisbonne. Incapables de s'imposer vendredi sur le terrain bosselé de Zenica (0-0), ils viseront une septième qualification consécutive à un tournoi majeur.
Portugais confiants
Pour Cristiano Ronaldo, qui a raillé le "champ de patates" du stade bosniaque, le doute n'est pas permis. "Devant nos supporters et sur une bonne pelouse, toutes les conditions sont réunies. Nous devons assumer notre étiquette de favoris et montrer notre supériorité. Nous sommes meilleurs qu'eux", a jugé la star du Real Madrid.
L'entraîneur portugais Paulo Bento s'est montré tout aussi confiant que son joueur vedette. "Nous nous attendons à un match très serré, même si nous sommes convaincus de pouvoir prendre le dessus", a-t-il affirmé. "Nous allons jouer contre une équipe qui dispose de beaucoup de qualités techniques. Mais à la fin de ces 90 minutes, nous serons une équipe heureuse et, surtout, un pays heureux", a-t-il conclu.
Croates prudents
Dans le camp bosniaque, l'assurance des Portugais fait sourire. "S'ils pensent que nous serons un adversaire plus facile sur un terrain de meilleure qualité, ils se trompent. Nous aussi, on préfère jouer sur une bonne pelouse", a prévenu l'attaquant Edin Dzeko.
De son côté, l'Irlande a fait le plus dur vendredi dernier. Impériale en Estonie (4-0), la sélection conduite par le maître italien Giovanni Trapattoni est sur le point de gommer ses précédentes déconvenues en barrages. Et en particulier celle de la Coupe du monde 2010, lorsque la France l'avait éliminée avec le fameux épisode de la main de Thierry Henry.
Un "coup" du Monténégro?
Egalement bien placée, la Croatie a mis K.-O. la Turquie (3-0) au match aller à Istanbul. Restent que les hommes de Slaven Bilic ne veulent pas encore crier victoire, conscients que l'histoire peut une nouvelle fois s'écrire en leur défaveur. En effet, en quart de finale de l'Euro 2008, les Turcs avaient égalisé (1-1) dans les arrêts de jeu contre les Croates avant de s'imposer aux tirs au but.
Dans le dernier match de la soirée, la République tchèque part avec la faveur des pronostics au Monténégro (2-0 à l'aller à Prague). La formation des Balkans ne partage toutefois pas cet avis, sûre d'elle depuis qu'elle a évincé la Suisse et accroché l'Angleterre (2-2) lors de la phase de poules. "Nous avons été capables d'effacer un handicap de deux buts contre l'Angleterre en 45 minutes. Je suis donc persuadé qu'on peut faire la même chose en 90 minutes contre les Tchèques, qui ne sont pas du même tonneau que les Anglais", a affirmé le sélectionneur monténégrin, Branko Brnovic.
agences/lper
Qualifications Euro 2012, barrages
Retour (15.11)
Croatie - Turquie
Irlande - Estonie
Monténégro - République tchèque
Portugal - Bosnie
Aller (11-12.11)
Turquie - Croatie 0-3 (0-2)
Bosnie - Portugal 0-0
République tchèque - Monténégro 2-0 (0-0)
Estonie - Irlande 0-4 (0-1)
Trapattoni, le chat et les "échangistes"
A 72 ans, Giovanni Trapattoni sera le doyen des sélectionneurs à l'Euro 2012 puisque son Eire est virtuellement qualifiée avant le barrage retour mardi à Dublin, après le 4-0 en Estonie, et il devrait continuer à régaler son public des perles dues à son anglais approximatif.
Le chat est dans le sac
"The cat is in the sack" fait le tour des sites de partages de vidéo. Après la victoire à Tallin qui tue tout suspense, le "Trap" a fait rire toute l'Irlande, le Royaume-Uni et l'Italie en conférence de presse.
Voulant mettre en garde les journalistes irlandais contre tout excès de confiance, l'Italien commence par un "Don't jump the gun", qui peut signifier "N'allez pas trop vite en besogne" mais aussi "pas de faux-départ", et a une connotation sexuelle (l'éjaculation précoce).
Un "anglais macaroni"
Devant la réaction des journalistes, soit déçus de l'excessive prudence d'un sélectionneur virtuellement qualifié, soit surpris par la vigueur de l'expression, et celle incrédule de la traductrice, il se reprend: "En Italie, cela a une autre signification". Il réfléchit, et corrige: "Not say you have the cat in the sack when you have not the cat in the sack" ("Pas dire que le chat est dans le sac quand vous n'avez pas le chat dans le sac").
Il a aussi fait rire les Britanniques en traitant involontairement Damian Duff et Aiden McGeady d'"échangistes" (swingers) en voulant les appeler "ailiers" (wingers), avec ce que la presse italienne hilare appelle son "anglais macaroni".