Battus 3-1 à Naples il y a trois semaines, les Londoniens ont renversé la situation en s'imposant 4-1 après prolongations à Stamford Bridge. Le but de la qualification a été inscrit par Ivanovic à la 105e. Le défenseur serbe reprenait une passe en or de Drogba pour sceller l'issue d'une confrontation qui fut passionnante. Cette qualification renforce la position de l'entraîneur Roberto Di Matteo. Depuis son intronisation, l'ancien joueur de Schaffhouse a redonné un nouveau souffle à une équipe qui balbutiait son football depuis des mois. Di Matteo est peut-être parti pour durer à la tête des Blues.
Un but magnifique d'Inler
Déjà buteur providentiel en match de poules à Villarreal, Gökhan Inler a inscrit le but qui a remis Napoli à flot. Menés 2-0 après les réussites de la tête de Drogba (28e) et de Terry (47e), les Italiens revenaient dans le match grâce à une prouesse du capitaine de l'équipe de Suisse. A la 55e minute, Inler réussissait l'enchaînement parfait à l'orée de la surface contrôle de la poitrine et demi-volée du droit sur un renvoi de la tête de Terry. Sa frappe ne laissait aucune chance à un Cech médusé.
Supérieur dans le jeu, Napoli a payé un lourd tribut à une naïveté défensive coupable. Sur les deux buts de Drogba et de Terry, le capitaine Cannevaro et ses partenaires ne furent pas irréporchables. A la 75e, c'est Dossena qui commettait une grossière faute de main dans la surface. Le penalty transformé par Lampard permettait aux Londoniens d'arracher la prolongation. La rentrée convaincante de Torres à l'heure de jeu leur avait apporté un nouvel allant.
L'éternel débat
Dans ce match somptueux, Gökhan Inler a livré une performance de choix. Le no 88 a non seulement marqué un superbe but. Il fut également le dépositaire du jeu d'une équipe qui fut vraiment très séduisante. Cette rencontre de Stamford Bridge ouvrira une nouvelle fois l'éternel débat du décalage dans son rendement en club et en équipe nationale. Le jour où Inler jouera avec une telle inspiration en sélection, l'équipe de Suisse fera un saut de qualité indiscutable.
Le Real sans trop forcer
Le Real, tenu en échec au match aller (1-1), n'a pas connu de problème majeur pour passer l'épaule. Si l'on excepte le premier quart d'heure, durant lequel les Russes ont été menaçants à trois reprises grâce à Doumbia et Musa, Iker Casillas et ses défenseurs ont passé une soirée assez tranquille. Sous la régie de Xabi Alonso, les Madrilènes ont posé leur jeu, multipliant les passes et les changements d'ailes.
Ils ouvraient logiquement le score au terme d'une longue action collective, quand Kaka servait Higuain aux six mètres (26e). Le Brésilien, titularisé en raison de la blessure de Di Maria, formait avec Özil et Ronaldo un trident qui mettait souvent en difficulté la lourde défense moscovite. Le gardien Chepchugov faisait mauvaise figure sur le 2-0, une frappe flottante lointaine de Ronaldo (55e) qu'il laissait curieusement échapper.
Les Russes encaissaient encore un troisième but par Benzema (70e), moins d'une minute après son entrée sur la pelouse à la place d'Higuain. Tosic, d'un superbe tir du gauche, sauvait l'honneur du CSKA (77e) avant le 4-1 signé Ronaldo dans les arrêts de jeu. Le Portugais en est désormais à 128 buts en autant de matches officiels avec son club.
si/fayet