"Amener l'Euro à l'Europe, amener l'Euro aux supporters, tel est l'objectif", a expliqué le Français, avant de justifier cette décision spectaculaire d'organiser la compétition dans plusieurs villes du continent, et non plus dans un ou deux pays seulement, comme le voulait l'usage depuis les origines en 1960.
"Ce sera l'Euro qui ira aux fans"
"La situation économique est compliquée et il est difficile de demander à un pays un investissement massif pour la construction de 8-10 stades, de routes, etc., comme l'ont fait l'Ukraine et la Pologne. Vous savez ce que ça leur a coûté... Cela a été un bel Euro, mais un peu cher. Tout comme les JO de Londres ont été de beaux Jeux, mais un peu chers." La levée de bouclier n'a pas tardé, notamment du côté des supporters, inquiets du casse-tête que pourraient représenter les déplacements. Michel Platini s'en défend. "Nous essayerons de faciliter les déplacements des fans. Avant, les fans allaient à l'Euro. Cette fois-ci, ce sera l'Euro qui ira aux fans."
Le Français n'a pu donner aucune précision sur le format de la compétition, le projet n'étant encore "qu'une page blanche". "Nous ne sommes jamais entrés dans les détails, nous n'avons jamais mentionné de ville ou de pays, a-t-il poursuivi. Il y aura beaucoup de problèmes à régler mais c'est passionnant, c'est ce qui me régale", a-t-il glissé.
Le président a simplement fait part de sa préférence pour la désignation d'une seule ville par pays et s'est dit "partisan d'un tournoi dont les deux demi-finales et la finale se dérouleraient au même endroit, pour donner une importance majeure à la phase finale".
Les félicitations de Blatter
"J'aime bien les idées un peu folles, car ce sont elles qui font avancer", a-t-il encore dit avant de répondre aux critiques émises par le secrétaire général de la FIFA, le Français Jérôme Valcke, lequel s'était montré plus que critique à l'encontre d'une telle formule. "Cet Euro ne va pas tuer l'esprit de la compétition. La FIFA autorise le Japon et le Mexique à participer à la Copa America. Je crois qu'on dénature plus là-bas qu'ici..." Et de préciser qu'il avait reçu les félicitations du président de la FIFA, le Valaisan Sepp Blatter, qui considérait cet Euro 2020 comme "une idée magnifique".
L'UEFA doit désormais élaborer les règles dictant la procédure de candidature. Le projet pourrait être prêt en janvier, sinon il sera soumis au Comité exécutif en mars. La désignation des villes hôtes est prévue pour 2014. "Beaucoup de questions restent en suspens, concède Michel Platini. Qui va désigner les villes et les stades? Le Comité exécutif? Mais ses membres ne peuvent pas voter si une décision concerne leur propre pays. Une fois le règlement établi, qui se portera candidat? Vous voyez, nous partons vraiment d'une page blanche."
si/scho