La remarquable prestation d'ensemble des Zurichois a reposé sur un socle de quatre hommes. Toko et Abrashi avant tout, infatigables travailleurs du milieu de terrain qui ont longtemps muselé - et l'affaire n'était pas mince - le tandem Malbranque-Grenier.
Anatole ensuite, désireux de prouver au football français qu'il n'avait jusque-là pas bénéficié de la chance qu'il estime mériter, dont le repositionnement au marquage sur Gonalons à la récupération a empêché la plaque tournante de l'OL d'orienter le jeu.
Et le capitaine Salatic enfin, impeccable dans son rôle de sentinelle de l'entre-jeu et de cerbère de la défense, toujours prompt à combler les rares espaces laissés par ses partenaires.
Lyon sauvé deux fois par ses barres
Poussé par ce nouvel esprit conquérant qui caractérise désormais les clubs suisses sur la scène européenne, GC a non seulement eu les premières vraies occasions du match (tir de Michael Lang sur le poteau à la 16e et tête de Gashi sur la transversale à la 24e), mais a aussi fait preuve d'une maturité insoupçonnée à ce niveau de compétition, quand Lyon s'est fait plus pressant, comme dans le dernier quart d'heure de la première période.
Bürki y a notamment dû s'employer deux fois sur des dangereux coups francs de Grenier juste avant de regagner les vestiaires. La peut-être future perle du football tricolore a du reste continué de porter sur ses épaules le projet gone. Par son jeu de passes et sa patte sur balles arrêtées.
C'est ainsi sur un autre de ses coups francs que le no7 de l'OL a servi la tête de Bisevac, vainqueur de son duel aérien avec Grichting et auteur à la 64e d'un 1-0 bien cruel pour les Sauterelles.
"Je ne suis pas du tout content", devait déclarer Michael Skibbe, le coach de GC. "Nous avons eu beaucoup d'occasions, en première mi-temps notamment. C'est pourquoi cette défaite fait mal. Sur les 40 premières minutes, nous avons dominé Lyon. Nous étions ensuite un peu fatigué, et ce n'est qu'en fin de match que nous avons à nouveau été un peu meilleur. On donnera tout au match retour, et on verra bien ce qui va se passer".
Un réel espoir subsiste tout de même
Un peu à court de souffle après tant d'efforts pour demeurer compact, le vice-champion de Suisse n'a pas pu revenir au score, malgré un état d'esprit toujours aussi admirable. Et des opportunités pour Salatic (un lob audacieux de 40 mètres au-dessus à la 72e) et Gashi (tir non cadré à la 77e).
Frustrant mais répondant à la logique économique, ce résultat laisse toutefois encore aux Grasshoppers un mince mais bien réel espoir de sortir Lyon mardi prochain au Letzigrund.
si/dbu