Débuter par le match le plus ardu des six au programme de ce groupe E, cela ne constitue pas obligatoirement un désavantage. Les Bâlois savent qu'une défaite ne serait pas catastrophique.
"Ce qui est bien, c'est que nous n'aurons cette fois rien à perdre", affirme Murat Yakin dans la "Basler Zeitung". A contrario, obtenir un point, voire plus, à Stamford Bridge s'apparenterait à un exploit et lancerait idéalement la campagne.
Chelsea sous pression
Yakin se réjouit de se mesurer à une légende telle que Jose Mourinho, le manager des Anglais. "Quelqu'un qui gagne 20 titres dans quatre pays différents, c'est impressionnant. On n'y parvient pas en tâtonnant. Pour ma part, je suis encore dans un processus d'apprentissage: c'est donc très intéressant pour moi d'observer des entraîneurs comme lui."
A Chelsea, la pression est différente avant ce premier match européen, avec l'obligation de l'emporter face à un adversaire réputé plus faible, mais qui avait vendu chèrement sa peau au printemps en demi-finale de l'Europa League (1-2/1-3).
Les Blues, battus 1-0 samedi en championnat sur la pelouse d'Everton, ont manqué cruellement d'efficacité, galvaudant de nombreuses situations favorables. "Nous n'avons pas eu l'instinct du tueur", déplorait Jose Mourinho.
Yakin mise sur l'attaque
Côté bâlois, Murat Yakin se montre serein, après avoir traversé les qualifications sans trembler. "Je me réjouis d'entendre à nouveau l'hymne de la Ligue des champions", a-t-il dit.
L'entraîneur a pu faire tourner son effectif lors du poussif succès 1-0 à Münsingen en Coupe. Sommer, Schär, Stocker et Salah n'ont pas du tout joué, alors que Sio n'est entré qu'en fin de match à la place d'un Delgado qui peine à retrouver son niveau d'antan. L'Argentin ne sera pas de la partie à Stamford Bridge où Murat Yakin tentera un véritable coup de poker.
L'entraîneur adoptera un système en 4-2-3-1. Il confiera les clés du jeu à Valentin Stocker. Le Lucernois évoluera en 9,5 derrière Streller.
Sur les côtés, Murat Yakin misera sur la vitesse de Salah et de Sio. "J'aimerai que mon équipe soit... imprévisible", lance Murat Yakin. L'entraîneur a compris que pour le FCB à Londres, la meilleure défense était l'attaque.
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