Hitzfeld veut mobiliser ses troupes

Pour le sélectionneur, ce match de Séoul est, en effet, une "chance" pour ses joueurs. "Affronter une équipe asiatique en est une effectivement", lâche Ottmar Hitzfeld. "Nous allons découvrir une autre culture, une autre philosophie. Nous allons surtout rencontrer un adversaire de valeur qui pratique un football basé sur la vitesse et sur un pressing incessant. La Corée du Sud ne laisse pas jouer l'adversaire. Nous allons enfin jouer devant 40 000 spectateurs dans un stade magnifique".

"Un véritable test"

Les quelque treize heures de vol, les huit heures de décalage horaire et un climat que l'on dit très humide ne placent pas l'équipe de Suisse dans des conditions idéales pour cette rencontre. "Il s'agira en effet d'un véritable test pour mes joueurs", poursuit Ottmar Hitzfeld. "Je pourrai recueillir des informations précieuses. Voir quels sont ceux qui parviennent à s'exprimer le mieux dans ce contexte. Au Brésil, nous serons également appelés à voyager loin, à changer peut-être aussi de climat".

Un déplacement que Ottmar Hitzfeld entreprend sans quatre titulaires, Stephan Lichtsteiner, Ricardo Rodriguez, Valon Behrami et Xherdan Shaqiri. "Je déplore bien sûr ces absences. Mais l'équipe devra bien s'adapter", lâche-t-il.

"Vous savez, je ne pense pas que nous aurons l

a chance lors de la phase finale de la Coupe du monde de jouer tous nos matches au complet".

Michel Pont pour succéder à Hitzfeld?

Ce match de Séoul est, bien sûr, le premier que dirigera Ottmar Hitzfeld depuis l'annonce de son refus de prolonger son contrat. "Cette décision ne change pas grand-chose", explique-t-il. "Le premier bénéfice que j'en retire est que je peux vraiment me consacrer exclusivement à cette Coupe du monde 2014. Ne pas se dire que six semaines après le Brésil, tu dois repartir pour la campagne qualificative de l'Euro 2016".

Dans le processus  de sa succession, Ottmar Hitzfeld entend garder toute sa "neutralité". "Aux dirigeants de l'ASF d'assumer leurs responsabilités désormais", indique-t-il. "Je me refuse à exprimer mon avis sur la pertinence d'une solution externe ou interne. Tout ce que je peux dire est que j'ai énormément de plaisir à travailler aux côtés de Michel Pont depuis 2008". Il n'a, certes, rien dit, mais le message est transmis.

si/bond