Rien n'est fait entre Bâle et Salzbourg

La rencontre a été à l'image des rues de la cité rhénane, encore "salies" par des nuées de confettis. Le déchet technique a émaillé ce duel durant 90 minutes.

Il s'est révélé particulièrement rédhibitoire dans une première demi-heure qui aurait pu coûter cher au FCB.

Merci Yann Sommer

Maladroite dans le placement, à la relance, la formation de Murat Yakin a alors souffert face aux vifs Autrichiens. Mais face à cette pression initiale, les Bâlois ont pu compter sur un Yann Sommer des grands soirs. Le dernier rempart des "Rotblau" a posé son veto dès la 2e minute sur une tête de Stefan Ilsanker. Le futur portier de Moenchengladbach a remis cela à la 17e sur une frappe du très remuant Kevin Kampl.

Si la prolifique attaque salzbourgeoise, qui avait enfilé six buts à l'Ajax Amsterdam en 1/16, n'a pas fait trembler les filets - une première depuis près de deux ans -,  le FCB peut définitivement remercier Sommer, encore décisif sur un tir de Valon Berisha (86e).

Serey Die ovationné

Après leurs errances initiales, les Bâlois ont repris leur esprit sous la baguette d'un Serey Die exemplaire. Le milieu ivoirien a livré un match de haut vol, tant dans sa débauche d'énergie coutumière que dans son état d'esprit.

Il a ainsi réussi à calmer ses coéquipiers lorsqu'il le fallait dans cette partie engagée, voire rugueuse. Il a également été à l'origine de nombre de récupération de balles.

Les 17'027 spectateurs ne s'y sont d'ailleurs pas trompés. Serey Die a eu le droit à une véritable ovation au moment de céder sa place à Breel Embolo. Ce fut l'une des rares occasions où il a pu vibrer avec la tête de Giovanni Sio juste au-dessus de la barre (33e) et le tir de Valentin Stocker sur le gardien adverse. Bâle devra faire mieux à Salzburg s'il entend se qualifier.

Sio: "Aller en Autriche avec un mental d'acier"

GIOVANNI SIO (BALE): On est un peu déçus, on avait vraiment à coeur de gagner ce match. Il faudra aller en Autriche avec un mental d'acier si on entend se qualifier pour les quarts. Mais rien n'est perdu. Malgré l'absence de Streller (ndlr: blessé), entre autres, nous avons bien défendu nos chances.

On a vu que Salzbourg joue bien au ballon, l'équipe possède énormément de qualités offensivement et défensivement elle n'est pas maladroite. Mais on a pu poser problème à cette défense, il y a donc moyen de marquer là-bas. Les vingt premières minutes ont été difficiles, les contacts étaient durs, le jeu très physique, mais on a tenu. La pression sera sur eux à Salzbourg.

Frei: "Un début de rencontre difficile"

FABIAN FREI (BALE): Un bon résultat? C'est difficile à dire, à 0-0 cela reste très ouvert. Si on marque là-bas, on pourra dire que cela a été un bon résultat, sinon, on dira le contraire.

Mais je pense que nous avons fait un bon match. Le début de la rencontre a été difficile pour nous, mais on a réussi à ne pas sombrer et on a très bien défendu. Cette équipe avait marqué au moins un but à chaque match ces deux dernières années et là on a réussi à les empêcher de le faire. Ils ont joué un peu comme on l'attendait. Il y a eu beaucoup de ballons aériens. En Autriche, on devra néanmoins faire mieux en attaque, on a pas réussi à aller au bout de nos occasions.

Schwegler: "C'était cool de rejouer en Suisse"

SEREY DIE (BALE): Le plus important dans ce match était de ne pas prendre de but à la maison. Nous avons réussi, c'est un point positif pour nous. C'est clair qu'il y avait des absents, mais nous avons fait notre match. Il y a quand même des regrets de ne pas avoir pu marquer. En Autriche, la pression, c'est eux qui vont l'avoir.

CHRISTIAN SCHWEGLER (SALZBOURG): C'était vraiment cool d'avoir l'occasion de jouer de nouveau dans mon pays. Toute ma famille et beaucoup d'amis étaient là ce soir à St-Jacques. Le match a été intense et ce sera sans doute chaud au retour. Le résultat? J'en suis plus ou moins satisfait.

Bâle, Ludovic Perruchoud