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Bâle à l'assaut de la forteresse imprenable

Giovanni Sio et le FCB tenteront de mettre fin à la belle série de Salzbourg. [Georg Hochmuth]
Giovanni Sio et le FCB tenteront de mettre fin à la belle série de Salzbourg. - [Georg Hochmuth]
Tenu en échec dans son Parc St-Jacques (0-0), le FC Bâle jouera sa qualification pour les quarts de finale de l'Europa League sur le terrain de Salzbourg. Une mission délicate face à une formation qui se montre en général intraitable dans son antre.

Selon la légende, la forteresse Hohensalzburg, qui domine depuis près d'un millénaire Salzbourg, n'a jamais été prise. L'arène des "taureaux" du FC Salzbourg ne possède certes pas les impressionnants remparts du château fort, mais elle reste elle aussi imprenable, du moins depuis trente matches.

Si on ajoute la pluie d'éloges que déversent les médias sur l'une des écuries footballistiques de Dietrich Mateschitz et le 0-0 du match aller au Parc St-Jacques, le FC Bâle devra con-quérir jeudi sa qualification pour les quarts de l'Europa League de haute lutte.

Pas de quoi altérer néanmoins la bonne humeur et le sourire des "Rotblau" au moment de décoller pour l'Autriche.

"Il faudra jouer plus offensif"

La confiance, les Bâlois ne semblent pas en manquer. "Bien sûr qu'elle est là", glisse le portier Yann Sommer. "On a une bonne équipe, on a déjà montré qu'on pouvait battre les meilleurs clubs et on les a empêchés de marquer à l'aller, une première depuis deux ans!"

La confiance est présente chez Sommer et ses coéquipiers. [KEYSTONE - Walter Bieri]
La confiance est présente chez Sommer et ses coéquipiers. [KEYSTONE - Walter Bieri]

Le ton est donné. Aussi charmante que soit la ville natale de Wolfgang Amadeus Mozart, le futur gardien du Borussia Mönchengladbach et ses coéquipiers ne sont pas venus faire du tourisme.

Ils ne comptent par ailleurs nullement se laisser dicter le tempo. "Il faudra mieux commencer que jeudi dernier", espère Fabian Frei. "Se montrer plus compacts, ne pas leur laisser trop de champ et jouer aussi plus offensif."

Eviter prolongations et tirs au but

Sommer, qui s'attend à avoir autant de travail que dans le "Joggeli", mais en espère moins, rire à l'appui, croit fermement aux chances rhénanes de marquer. "Salzbourg est une bonne formation, elle sera agressive, procédera par longs ballons, mais il y aura des espaces derrière sa défense. A nous de mieux soigner la dernière passe."

Même son de cloche pour Frei, qui souhaite éviter les prolongations et une séance de tirs au but dans la "ville aux cent églises". Le milieu thurgovien se méfie cependant de "l'enthousiasme des Salzbourgeois devant leur public".

Le succès 5-0 face à Aarau, dimanche en Super League, semble avoir gonflé le moral des troupes de Murat Yakin.

Pallier l'absence de Serey Die

Ce moral affiché par les leaders de Super League sera essentiel dans une partie, "qui se jouera sur de petits détails", estime Giovanni Sio. D'autant que les Salzbourgeois, toujours invaincus en Europa League cette saison, conservent un intéressant potentiel offensif, peut-être grossi toutefois après l'élimination de l'Ajax Amsterdam.

Les Bâlois, trop timorés, se sont laissés surprendre vingt-cinq minutes durant à l'aller. Ils sont désormais avertis et ont pleinement conscience que le coup est jouable.

Il s'agira, pour ce faire, de pallier efficacement l'absence de Serey Die, suspendu. L'infatigable ivoirien avait surnagé lors du 0-0 concédé à Bâle.

Les couloirs aux frères Degen

Une absence qui n'inquiète pas outre mesure l'élégant Murat Yakin, tout sourire, lors de la conférence de presse d'avant-match au stade de Salzbourg. "Il a fait un gros match la semaine passée,mais nous avons d'autres joueurs de qualité au milieu de terrain pour compenser son absence."

Dans les plans du technicien, une chose apparaît comme quasi certaine. Les deux frères Philipp et David Degen devraient être reconduits dans les couloirs.

La vitesse des deux latéraux et leur capacité à se projeter vers l'avant pourraient permettre au FCB de profiter des espaces. A condition, bien sûr, de ne pas s'égarer dans un excès de déchet technique comme jeudi dernier.

Salzbourg, Ludovic Perruchoud

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