Si sur le papier, Sion (9e) reste la meilleure équipe, le LS (10e) se trouve dans une forme ascendante depuis quelque temps. Le club vaudois reste d'ailleurs sur un succès probant 3-0 à Zurich. Les Valaisans, eux, sont presque en chute libre (7 points récoltés lors des 9 matches du 3e tour...).
Joseph et "CC" ont accepté de livrer leurs impressions avant un duel crucial en vue du maintien ou non de leur équipe en Super League.
- VOTRE ETAT D'ESPRIT AVANT LS-SION?
ALAIN JOSEPH: Je m'efforce de ne pas trop penser au match. Je n'ai pas envie de perdre trop d'énergie. Je me réjouis, mais je n'ai pas d'appréhension. Je fais totalement confiance aux joueurs et au staff technique.
CHRISTIAN CONSTANTIN: Le championnat ne sera pas fini après cette partie, il en restera encore 8 autres! Bien sûr, c'est une étape importante, mais pas décisive. On tirera les conclusions après la rencontre. Si le LS voulait le nul, on l'accepterait sans autre. Qui est favori? Lausanne. A domicile, ils feront tout pour gagner. Nous, on viendra à la Pontaise pour ne pas perdre.
- QUE DIREZ-VOUS A VOS JOUEURS?
ALAIN JOSEPH: Je reste à leur disposition, mais je préfère ne pas leur imposer ma présence. Ma philosophie, cette semaine, c'est plutôt d'être à leur écoute. Les acteurs majeurs, ce sont eux, avec les entraîneurs. Je vais donc les laisser travailler.
CHRISTIAN CONSTANTIN:
J'espère une réaction. Si ma volonté de donner l'exemple cette semaine à l'entraînement leur ajoute de la pression? Cette saison, jusqu'à présent, je ne leur en ai pas mis. Et voilà le résultat, nous n'avons remporté que 6 matches sur 27! En ce moment, nous devons être unis. Et moi en tant que capitaine, je dois montrer que je ne quitte pas le navire.
- VOUS ATTENDIEZ-VOUS A SOUFFRIR AUTANT?
ALAIN JOSEPH: Non. Mais depuis l'arrivée de Marco Simone et de son staff, ça va mieux. On se trouvait dans une situation calamiteuse, mais on revient bien maintenant. J'ai beaucoup appris dans ces moments difficiles.
CHRISTIAN CONSTANTIN:J'ai une équipe rajeunie cette saison. Et pour que l'alchimie se fasse entre les joueurs, il faut du temps. C'est comme pour un pilote de F1, qui doit trouver les bons réglages. Après les 6 premiers matches où on marque 0 but, je savais qu'il faudrait éviter la relégation. On a très mal entamé le championnat.
- ET SI VOTRE CLUB TOMBAIT EN CHALLENGE LEAGUE?
ALAIN JOSEPH:Mon but est que le LS se maintienne le plus longtemps en Super League, tout en restant sain économiquement. Notre manque de public fait que notre place n'est pas forcément en Super League. Je me sens surtout frustré et seul, car le LS est à mes yeux un bien public. Hélas, il n'est pas considéré comme tel par les autorités cantonales.
CHRISTIAN CONSTANTIN: Je vis le moment présent. Mais encore? Le Valais est une petite région, escarpée. Les autorités nous aident, mais on n'est pas au Qatar... On est en surrégime aujourd'hui. Dans notre canton, il serait plus logique d'avoir un club de hockey en LNA. Ce sport a plus de tradition en Valais.
- UN MESSAGE POUR VOTRE HOMOLOGUE?
ALAIN JOSEPH: J'ai un grand respect pour lui. Il fait vibrer tout un canton. Il permet de garder Sion en mains locales. Je lui tire mon chapeau! Il m'a appelé quand le LS était au fond du bac, pour me remonter le moral. Plutôt sympa de sa part. Depuis, on se téléphone régulièrement. Il perdra quand même! Je lui souhaite de digérer le résultat le moins mal possible.
CHRISTIAN CONSTANTIN: Quel que soit le résultat, notre relation ne sera ternie d'aucune manière. J'ai de l'amitié pour lui. Je suis souvent content quand son équipe gagne. On a les mêmes emmerdes. On est seul face à nos ennuis. Je lui ai dit de ne jamais abandonner.
Propos recueillis par Michaël Taillard