La grande question, légitime, concerne le chef à la barre du navire valaisan alors que se profile la reprise, ce dimanche à Lucerne (13h45). Pour Christian Constantin, cela ne fait aucun doute: Frédéric Chassot est l'homme de la situation. Promu à la tête de la première équipe suite à l'improbable défection de Claudio Gentile - qui avait signé, mais ne s'est jamais présenté à la Porte d'Octodure -, le Fribourgeois de 45 ans a en tout cas montré qu'il était prêt à assumer ce rôle au cours d'une préparation que les Valaisans ont conclue sur un bilan favorable (4 victoires, 2 nuls, 1 défaite).
Gentile "pas venu, mais pas encore parti"
Outre le fameux "Totomat" cher au président valaisan, l'avenir de Chassot dépendra également du résultat de la future séance de conciliation entre l'ASF et les différentes parties, comme l'a expliqué Christian Constantin mardi à Martigny lors de la traditionnelle conférence de presse d'avant-saison. "Gentile n'est pas venu, mais il n'est pas encore parti", a-t-il souri, reconnaissant que le règlement du conflit pourrait prendre du temps.
"Nous verrons alors ce que nous ferons et qui devra posséder le diplôme UEFA dans le staff. Mais Frédéric (réd: Chassot) a signé son premier contrat chez moi il y a vingt ans, personne ne connaît mieux la maison que lui", a souligné "CC". Un avantage indéniable pour le Fribourgeois, qui avait assisté Raimondo Ponte ce printemps, et qui connaît également bien les jeunes du club pour avoir également dirigé les M21 de Sion.
Le pari de la stabilité
Seul club romand évoluant dans la plus haute catégorie du pays après la relégation du Lausanne-Sport en mai dernier, le FC Sion a vécu un été plutôt tranquille sur le plan des transferts. Le recrutement s'est voulu réfléchi, à l'image des arrivées du jeune Vénézuélien Pedro Ramirez (22 ans) et de l'expérimenté portugais Carlitos (32 ans), de retour après un premier bail en Valais lors de la saison 2006/07.
Conjugués aux retours de prêts de Gaëtan Karlen et de Sébastien Wüthrich, ces deux transferts devraient amener du talent et de la rapidité en attaque. Et peut-être ainsi s'éviter de rester muet devant le but adverse, comme lors de l'exercice précédent, où il avait fallu... 6 matches et 554 minutes pour voir un premier but valaisan.
Kouassi capitaine
Avant le verdict du terrain, Frédéric Chassot a en tout cas gagné le respect de tout un groupe. A commencer par le milieu récupérateur Xavier Kouassi, surpris de se voir confier le brassard de capitaine à l'aube de la nouvelle saison. "Mon intégration s'était bien passée la saison dernière grâce aux joueurs en place. Les jeunes joueurs vont à leur tour profiter de cette expérience", se réjouit l'Ivoirien, qui se veut confiant à l'heure de retrouver la compétition.
si/adav