Modifié

Bâle a vécu un calvaire à Santiago Bernabeu

Les Rhénans ont vécu une sale soirée chez le champion d'Europe en titre. [Keystone - Georgios Kefalas]
Les Rhénans ont vécu une sale soirée chez le champion d'Europe en titre. - [Keystone - Georgios Kefalas]
Il n'y a pas eu d'exploit bâlois face au Real Madrid. Dans l'antre du champion d'Europe en titre, les hommes de Paulo Sousa se sont lourdement inclinés 5-1 pour leur entrée en lice en Ligue des champions.

Désireux d'accrocher un nouveau ténor européen à son tableau de chasse, le FCB a rapidement déchanté face aux talents offensifs des "Merengue". Cristiano Ronaldo et sa clique n'ont eu besoin que d'une mi-temps (4-1) pour mettre K.O. des Bâlois cantonnés au rôle d'observateurs.

James Rodriguez a inscrit le 4-0 pour la Maison Blanche. [Keystone - Andres Kudacki]
James Rodriguez a inscrit le 4-0 pour la Maison Blanche. [Keystone - Andres Kudacki]

Aux Rhénans de rapidement digérer cette gifle, car se profile déjà un autre choc face à un grand d'Europe avec la réception de Liverpool, le 1er octobre prochain au Parc St-Jacques.

Luka Modric sonne la révolte

Le FC Bâle n'aura tenu que quatorze petites minutes avant de plier, le temps pour... Marek Suchy de tromper son propre gardien en détournant une frappe de Nacho. Une réussite chanceuse, mais qui a eu le mérite de décoincer un Real en quête de rachat auprès de son public après un début de saison manqué (3 points en 3 matches).

Les spectateurs de Bernabeu ont alors vu entrer en scène Luka Modric. Dans le rôle de chef d'orchestre, le milieu de terrain croate a distillé les offrandes pour ses coéquipiers avec une facilité déconcertante. Son caviar à destination de Gareth Bale pour le 2-0 (30e) méritait à lui seul le déplacement. Une minute plus tard, il était encore à l'origine du 3e but signé Cristiano Ronaldo. Remplacé à la 74e minute, il eut droit à l'ovation d'un stade conquis.

James Rodriguez (37e) et Karim Benzema (79e) ont ensuite donné plus de volume à la démonstration de force de la Maison Blanche.

L'Espagne, terre maudite pour le FCB

Tomas Vaclik se souviendra longtemps de son premier match en Ligue des champions. [Keystone - Gabriel Pecot]
Tomas Vaclik se souviendra longtemps de son premier match en Ligue des champions. [Keystone - Gabriel Pecot]

Côté bâlois, la satisfaction de la soirée est venue de Derlis Gonzalez. Non content d'avoir sauvé l'honneur "rotblau" à la 38e minute, le jeune Paraguayen (20 ans) a été l'élément bâlois (le seul?) le plus perturbant pour Sergio Ramos et ses coéquipiers.

Il passa même très près du doublé à la 67e minute, mais Casillas fit étalage de la classe qu'on lui connaît pour remporter son face à face, remontant au passage une cote d'amour mise à mal ces derniers jours avec l'exigeant public madrilène.

En revanche, l'histoire d'amour entre le FC Bâle et l'Espagne est, elle, toujours au point mort. Les terres ibériques se refusent toujours aux Rhénans, qui y ont subi leur 6e défaite en 8 matches (2 nuls). Bonne nouvelle pour le FCB: il ne s'y déplacera plus en 2014.

"Le défi était trop grand pour nous"

FABIAN FREI: Le défi était trop grand pour nous, il faut vivre avec ça. On a bien commencé le match, on était bien dedans pendant 15 minutes. Offensivement, le Real est très impressionnant, mais on le savait déjà avant le match. Le deuxième but est fantastique, le cinquième aussi. Ils ont beaucoup de qualité. On va continuer à travailler.

Cette défaite n' hypothèque pas nos chances de qualification. Il y a d'autres matches. Faire des points contre le Real constituerait un bonus. Il va falloir battre deux fois Ludogorets, je pense que c'est possible.

MARCO STRELLER: Il faut être réaliste. On a joué contre la meilleure équipe d'Europe. Et nous, nous ne sommes "que" le FC Bâle. Mais nous ambitionnons de terminer à la 2e place, cette défaite ne va pas changer nos objectifs.

Le prochain match contre Liverpool? Ca sera un match très important. Il y a quelques trucs que nous devrons améliorer. Nous avons un nouvel entraîneur, des nouveaux joueurs, il faut s'y habituer. Notre philosophie du football est de faire du jeu et nous ne la changerons pas. Les derniers matches que nous avons joués contre des équipes anglaises nous ont plutôt réussi. Mais ça ne veut pas dire que nous partirons favoris, absolument pas.

"Essayer de retirer du positif"

TOMAS VACLIK (gardien du FCB): J'ai affronté ce soir (réd: mardi) des joueurs que j'ai plutôt l'habitude de voir à la télévision, c'est un sentiment très spécial pour moi. C'est mon premier match de Ligue des champions, c'est quelque chose qu'on n'oublie jamais. Malheureusement, le résultat est cruel pour nous. mais il faut essayer de retirer du positif de ce match.

A 4-0, nous n'avons pas abandonné, nous nous sommes battus jusqu'au bout avec quelques bonnes occasions de but. Nous ne sommes ni les premiers ni les derniers à encaisser 5 buts ici. Le Real nous a montré ce qu'était le très haut niveau. Le prochain match contre Liverpool sera très important car nous avons perdu 3 points dans la course à la 2e place. 

KARIM BENZEMA (attaquant du Real): Le public attendait beaucoup de nous après deux défaites de suite, notamment la dernière dans le derby contre l'Atlético. on a montré qu'on restait la meilleure équipe d'Europe. A Madrid, l'objectif à chaque début de saison est de tout gagner. On a une grosse équipe, on va tout faire pour conserver notre titre. Il y a beaucoup de pression, mais c'est normal, on joue dans le meilleur club du monde.

Bâle est une bonne équipe, qui joue bien au ballon avec ses qualités. Ca n'a pas été facile au début, on s'est rendu la partie facile. On est entré directement dans ce match pour gagner et on s'est fait plaisir.

Madrid, Axel David - twitter @axel_david7

Publié Modifié