Le FC Bâle face à un autre géant du foot européen

Même s'ils ne retrouvent la CL que pour la 1ère fois depuis 4 ans, les Reds ont un palmarès européen qui inspire forcément le respect: 5 Ligue des champions, 3 Coupe UEFA et 3 Supercoupes UEFA!

Derrière le Real Madrid - à qui le groupe semble promis - le LFC est donc l'autre épouvantail de la poule. Mais cela n'inquiète guère les Rhénans.

"De bonnes chances de gagner"

"Ce sera bien évidemment un match différent qu'à Madrid", espère Paulo Sousa lors de la conférence de presse d'avant-match. "Mais si mon équipe atteint les mêmes statistiques, avec 50% de possession du ballon et 16 tirs au but, nous aurons de bonnes chances de gagner".

Le Portugais, vainqueur de la CL avec la Juventus (96) et Dortmund (97), est aussi parfaitement conscient que c'est peut-être le meilleur moment pour "prendre" Liverpool, qui a manqué de peu un 19e titre national en mai.

Pis, la saison 2014/15 a bien mal débuté pour le club de la Mersey, avec seulement 2 victoires en 6 matches, pour 3 défaites. Le 12e rang actuel en Premier League ne correspond donc guère aux attentes des supporters des Reds.

"Liverpool va s'améliorer"

Et là, c'est Brendan Rodgers qui éteint l'incendie du revers de la main. "Nous n'avons pas de quoi être inquiets", coupe le coach du club au "liver bird" comme emblème. "Nous intégrons beaucoup de jeunes joueurs, encore peu habitués à la pression inhérente à un tel club. Et nous avons eu quelques blessés".

L'Irlandais du Nord est d'ailleurs convaincu que son club - qu'il dirige avec brio depuis 3 ans - va vite retrouver sa place au sommet. "C'est toujours comme ça à Liverpool, on s'améliore au fil des rencontres". Soit.

Reste qu'avec une arrière-garde chancelante - déjà 9 buts pris en 6 parties -, Liverpool n'offre pas toutes les garanties. Bâle aura assurément sa chance pour ce 1er match à domicile en CL 2014/15.

La soirée magique du 12.11.2002

Un autre atout joue en faveur du club recevant: l'histoire. Personne, au sein des "rotblau" n'a oublié cette soirée magique du 12 novembre 2002, lors de la dernière venue de Liverpool en terres rhénanes (victoire 5-3 à YB en septembre 2012). Le FCB mène 3-0 après une demi-heure de jeu (!), et même s'il se fera remonter à 3-3, il boute les Reds de Steven Gerrard hors de la C1!

"Ce soir-là, on aurait même éliminé le Real Madrid", se souvient Murat Yakin dans la "Nordwestschweiz". "La chance était tout simplement avec nous".

Julio Hernan Rossi, auteur du 2e but ce soir-là après une offrande de l'étincelant Hakan Yakin, n'oubliera jamais, non plus. "Liverpool a été surpris par notre détermination", a-t-il raconté dans les colonnes du "Nouvelliste".

"Ce sera très dur pour Liverpool"

Si Brendan Rodgers reconnaît avoir parlé de cette soirée d'il y a 12 ans avec son capitaine Gerrard (toujours là, à 34 ans) - "pour sa carrière, il avait beaucoup appris de cette soirée", dit-il -, le coach des "Reds" est tout à fait conscient du caractère piégeux de cette rencontre de mercredi.

"Bâle est la meilleure équipe de Suisse et elle a remporté les 5 derniers championnats. C'est une formation donc habituée à gagner. En plus, on sait tous que la Suisse produit d'excellents jeunes. Ce sera très dur pour nous".

"En plus, Bâle est dirigé par un excellent manager, qui avait fait du très bon travail à Swansea". Rodgers sait évidemment de quoi il parle: il avait succédé à Sousa sur le banc gallois en 2010!

"Pas un club, mais un mythe"

Paulo Sousa n'est lui non plus pas avare en éloges à propos du coach adverse. "C'est non seulement un grand coach, mais aussi une magnifique personne. En plus, Rodgers est désormais dans sa 3e année à la tête de Liverpool, et c'est à ce moment-là que les joueurs commencent vraiment à assimiler un système", analyse le Portugais.

"Mais je le répète: si Bâle joue parfaitement collectivement, il a les moyens de s'imposer. Il faut que mes joueurs se concentrent sur eux-mêmes".

Ce qui ne sera bien sûr pas évident face aux Reds. "Liverpool, ce n'est pas un club, c'est un mythe" a dit à "Blick" Philipp Degen, revenu à Bâle en 2011 après 3 ans à Anfield Road.

Degen et Henchoz y croient

Souvent blessé, le latéral bâlois - actuellement... blessé - n'a joué que 13 matches pour Liverpool, mais aujourd'hui encore il frissonne en entendant le célèbre "You'll Never Walk Alone". Mais Degen y croit, surtout que Bâle a souvent réussi à domicile face aux Anglais (succès face à Chelsea, Tottenham & ManU ces dernières saisons).

Autre ex des "Merseysiders" (99-05), aujourd'hui consultant RTS, Stéphane Henchoz croit aussi le FCB capable de l'exploit, surtout que, comme il l'a dit à "Télétop Matin", "le départ de Luis Suarez à Barcelone a tout bouleversé".

Mario Balotelli, transfert choc de l'été du côté d'Anfield, n'a ainsi pas encore remplacé l'Uruguayen aux 31 buts en 33 matches de Premier League. Donc Bâle aura bien un coup à jouer...

Bâle, Daniel Burkhalter - Twitter @DaniBurkhalter