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"L'image du foot passe avant Blatter et Platini"

Michel Platini ne se montre pas tendre avec Sepp Blatter. [SZILARD KOSZTICSAK]
Michel Platini ne se montre pas tendre avec Sepp Blatter. - [SZILARD KOSZTICSAK]
Interviewé par la RTS à l'occasion de la sortie de son livre intitulé "Parlons football", le président de l'UEFA Michel Platini a passé en revue les dossiers chauds du moment: Sepp Blatter, la Coupe du monde au Qatar, le comportement des joueurs aujourd'hui, etc.

Pourquoi écrire un livre? J'avais besoin de réfléchir à ce qu'était le football. Pourquoi c'est un ciment de notre vie, pourquoi il touche des centaines de millions de personnes et comment il a évolué.

L'attitude des footballeurs: la façon dont se comporte les joueurs n'est pas toujours bonne avec des agressions verbales envers les arbitres et des simulations. Dans l'intérêt du football, il serait bien de réfléchir à l'instauration d'un carton blanc qui expulse temporairement le joueur. Ca ne serait pas un carton contre les fautes de jeu mais contre le comportement.

L'arbitrage vidéo: ça tuerait la fluidité du jeu. Si on commence à couper le jeu, on va le tuer. C'est ma conviction. L'arbitre doit voir les fautes. C'est pour ça que j'ai mis des arbitres additionnels. Je lui ai donné des yeux supplémentaires.

Ses relations avec Sepp Blatter: l'image du foot passe avant Blatter et Platini. Je lui ai dit que ça serait bien de laisser la place. Ce n'est pas un problème d'âge. Ca fait 40 ans qu'il est là, ça serait bien d'injecter un peu de sang frais.

La Coupe du monde au Qatar: je suis fier d'avoir voté pour une partie du monde qui n'a jamais reçu la Coup du monde. J'ai voté par conviction, pas pour des raisons politiques. Pour la date, on souhaite faire des réunions pour avoir une vision globale du football européen. Mais si Blatter décide qu'elle se jouera en novembre, à quoi bon en faire?

La présidence de la FIFA: j'ai choisi l'UEFA. Je pense que je suis beaucoup plus important et heureux ici qu'à Zurich. Ce n'est pas un choix par défaut, mais un choix par conviction. L'UEFA est très importante pour moi et pour les associations nationales européennes, qui étaient très contentes que je reste.

Les sanctions après Serbie-Albanie: je n'ai pas à justifier cette décision. Elle a été prise en son âme et conscience par une commission indépendante sur la base des images et des rapports d'arbitres et délégués. J'ai vu les images, comme vous tous, mais je n'ai pas à me prononcer.

Axel David

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