Il s'agit d'examiner des "contentieux" et "transferts effectués ces dernières années", ont révélé des sources proches de l'enquête, qui parlent aussi de "fraudes liées à plusieurs transferts".
Il y a eu une série d'interpellations de membres actuels ou anciens de l'état-major de l'Olympique de Marseille dans leurs lieux de résidence. M. Dassier a ainsi été interpellé à Paris, tandis que d'autres, dont M. Labrune, sont entendus à Marseille.
Les enquêteurs estiment, ont dit les sources proches de l'enquête, avoir "suffisamment d'éléments" pour passer au "crible la gestion présente et passée de l'OM" et des "transferts" présumés litigieux. Les gardés à vue vont "devoir s'expliquer de fond en comble", selon une de ces sources.
si/baru
Des transferts mis à l'enquête en 2013
Pour mémoire, une série de perquisitions avaient été effectuées en janvier 2013 au centre d'entraînement de l'OM dans le cadre d'une information judiciaire contre X pour "extorsions de fonds, blanchiment et associations de malfaiteurs", au préjudice de plusieurs discothèques d'Aix-en-Provence.
Les enquêteurs de l'Office central de la lutte contre le crime organisé (OCLCO) avaient saisi des documents relatifs aux transferts des joueurs à l'OM, dont celui de l'international français André-Pierre Gignac, attaquant vedette de l'OM. Son transfert en août 2010 de Toulouse à Marseille, pour une somme évaluée à 20 millions d'euros (24 mio de francs), avait été réalisé sous l'autorité de Jean-Claude Dassier et validé par Vincent Labrune.
La justice soupçonnait déjà le versement de rétrocommissions à des personnes proches du grand banditisme corse, notamment un intermédiaire non officiel du football et premier agent de l'attaquant, Christophe d'Amico, condamné en novembre 2013 à quatre ans de prison dont deux avec sursis dans une affaire d'extorsion de fonds dans des boites de nuit d'Aix-en-Provence.