Car on avait pris l'habitude de voir un FCB à la peine durant l'automne et irrésistible au printemps. Du reste, lors des cinq dernières saisons qui l'ont toutes vu triompher, Bâle n'a eu qu'une seule fois un matelas aussi épais avant les fêtes (+7 sur Lucerne en 2011/12) et a même plusieurs fois basculé vers la nouvelle année avec un retard à combler.
Alors que la couronne semble promise à la formation de Paulo Sousa, deux groupes distincts se sont formés en dessous, au fil des dix-huit premières journées. Celui des clubs les plus stables, candidats à l'Europe (Zurich, YB, St-Gall et Thoune). Et celui des candidats à la relégation (GC, Vaduz, Aarau, Sion et Lucerne), les clubs aux effectifs les moins talentueux et/ou qui se sont montrés incapables de travailler dans le calme et la tranquillité.
YB-FCZ pour la place de dauphin
Après un début de saison difficile, Young Boys a terminé plutôt fort et est revenus à hauteur de Zurich et de sa 2e place. YB-FCZ: le duel pour le "titre" de vice-champion. Avec peut-être un petit avantage pour des Bernois qui affichent deux points de plus qu'à pareille époque l'an dernier.
Zurich devra lui trouver une solution pour remplacer Gilles Yapi, victime début novembre d'un "attentat" de l'Argovien Sandro Wieser. Car, depuis la perte de son régulateur à mi-terrain, l'équipe d'Urs Meier n'a fait que trois points en trois matches.
Les carences valaisannes
Partis avec des ambitions européennes, le FC Sion, avant-dernier avec une marge infime sur Lucerne (deux points), se heurte saison après saison aux mêmes problèmes: absence de leadership, manque de caractère, pauvreté offensive et agitation dans les coulisses, le tout encore empiré par la blessure de leur gardien décisif Andris Vanins et de deux cadres de leur défense, Vilmos Vanczak et Beg Ferati.
Christian Constantin, qui avait mis sous contrat l'Italien Claudio Gentile avant que celui-ci ne renonce au dernier moment, espérait mieux d'Admir Smajic, successeur en octobre du démissionnaire Frédéric Chassot. Un Smajic qui, maintenant qu'il est privé de son "prête-papier" Jochen Dries (il n'a pas le diplôme requis pour la Super League), n'a pratiquement plus aucune chance de poursuivre sa mission à la tête de l'équipe. La moindre faiblesse pourrait avoir de très graves conséquences dans cette lutte pour la survie.
si/adav