Lara Dickenmann va passer le cap des 100

Comme ses coéquipières, Lara Dickenmann (29 ans) disputera son premier match dans un Mondial, mais elle célébrera également sa 100e sélection sous le maillot rouge à croix blanche.

"Ce chiffre n’est pas si spécial pour moi, mais le match oui, car c’est notre premier match à la Coupe du monde, en plus contre le Japon, le tenant du titre", confie la milieu. Et d'ajouter, avec la modestie qui la caractérise, qu'elle sera "fière de cette 100e sélection, si l'équipe bat le Japon."

"On a grandi ensemble"

Après Caroline Abbé et Martina Moser (105), Lara Dickenmann devient donc la troisième Suissesse à passer le cap des 100 sélections. Depuis ses débuts contre la France en août 2002, la joueuse de l'Olympique Lyonnais a eu l'occasion de voir progresser l'équipe de Suisse.

"Quand j’ai commencé, la majorité des joueuses évoluaient en Suisse. Aujourd'hui, beaucoup de filles de l'équipe évoluent à l'étranger. Cela nous a aidées à progresser", raconte celle qui a été l'une des premières à s'imposer hors des frontières helvétiques.

"On a aussi grandi ensemble. Cela se voit sur le terrain. On a des automatismes qu'on n'avait pas il y a quelques temps", poursuit Lara Dickenmann, qui rejoindra Wolfsburg cet été.

"Profiter de ce Mondial"

Au fil des années, Lara Dickenmann est devenue non seulement la meilleure buteuse (40 buts), mais également une des leaders de l'équipe nationale.

"J'essaye de faire de mon mieux. Je parle beaucoup avec mes coéquipières. Bien sûr je ne peux pas parler à tout le monde, mais je parle à celles qui sont autour de moi sur le terrain, afin de savoir ce qu’elles attendent de moi", explique la milieu helvétique.

L'expérience de la Lucernoise ne sera pas de trop pour gérer la pression engendrée par cette première Coupe du monde. "Pendant les qualifications, on en avait aussi. Je pense que maintenant, on sait gérer cela. On essaye surtout de profiter de ce Mondial."

Un équilibre entre le foot et le reste

Profiter, le mot est lâché. La notion de plaisir est essentielle pour Lara Dickenmann et ses coéquipières. Mais plaisir ne rime pas avec manque d'ambition pour les protégées de Martina Voss-Tecklenburg.

"Si on est trop focalisées sur nos matches, si on ne prend pas de plaisir, cela va être compliqué pour atteindre nos objectifs", estime la septuple championne de France. "On essaye de procéder comme on a fait pendant les qualifications, de garder un équilibre entre le foot et le reste."

Les Suissesses essayent donc de profiter notamment des charmes de Vancouver. Une balade sur des ponts suspendus jeudi leur a ainsi permis de s'évader, avant de jouer leur premier match.

"On n'aura rien à perdre"

Ce premier match contre le Japon, lundi (mardi 04h00, heure suisse), Lara Dickenmann avoue l'aborder sereinement. "Cela reste une Coupe du monde donc on aura quand même une sorte de pression, mais on n'aura rien à perdre."

"Aujourd’hui, on se concentre sur le Japon. Si cela ne se passe pas bien, il faudra vite oublier et corriger les erreurs pour le prochain match", soutient la joueuse suisse de l'année 2014.

L'équipe de Suisse semble en tout cas s'être préparée au mieux pour son premier match en Coupe du monde. Reste maintenant à affronter le Japon. Et qui sait, Lara Dickenmann recevra peut-être le plus beau des cadeaux pour sa 100e sélection sous le maillot helvétique.

Vancouver, Jennifer Blanchard -@jenni_blanchard