Behrami: "nous avons pensé un peu vite que c'était fini"

VALON BEHRAMI: Notre grosse erreur dans cette rencontre est de ne plus avoir travaillé ensemble à partir de l'expulsion. Nous avons pensé un peu vite que c'était fini, que c'était ok car ils n'étaient plus que dix.

C'était difficile comme match, avec l'ambiance, surtout pour des joueurs comme moi qui sont nés là-bas. C'était dur pour certains de gérer les émotions. J'ai commencé à travailler sur ces émotions il y a deux-trois mois. Je pensais à ce duel. J'ai fait un gros travail sur moi, je me suis préparé mentalement si bien que j'étais tranquille sur le terrain, que je n'ai pas ressenti la pression.

Xhaka: "nous avons été professionnels"

GELSON FERNANDES: On a manqué de réalisme. Et quand tu ne marques pas, tu te mets en danger. L'Albanie n'a rien lâché. C'était un match âpre. On était un de plus, mais ce n'était pas simple à gérer. Il y avait la crainte de se faire rejoindre. C'est humain. Je pense en plus qu'ils ont joué à la maison, leur public a joué son rôle, les a poussés. Heureusement, nous avons eu un grand Yann (ndlr: Sommer) au but.

GRANIT XHAKA: C'était la première fois que deux frères s'affrontaient en championnat d'Europe. Je crois que nous avons tous les deux fait preuve de professionnalisme, tout donné. C'est le plus important.

Embolo: "bonne entrée dans le tournoi"

BREEL EMBOLO: On est bien entré dans le tournoi, c'est le principal. On s'est créé des occasions. Le premier but nous a donné de la confiance. Après on a continué d'aller de l'avant, on a provoqué ce carton rouge. Mais l'Albanie y a toujours cru. Ils ont eu des chances, il faut le dire. Et Yann a eu l'occasion de montrer toute sa qualité.

Je crois que si on transforme toutes nos chances, on gagne ce match de manière plus tranquille. L'ambiance était énorme. Mais une fois que tu es dans le match, tu y prêtes moins d'attention, tu es concentré.

JOHAN DJOUROU: Un match compliqué... On savait qu'on ne devait pas les laisser respirer. On a bien commencé, mais après on a un peu perdu nos nerfs. On a manqué de patience. Bon après... on sait aussi que l'important dans ces premiers matches n'est pas la manière, c'est le résultat. Le but est de prendre confiance. On va naturellement se relâcher pour la suite.

On sait qu'on doit faire mieux sur pas mal de choses. On doit en parler, analyser, travailler pas mal de choses. Si on avait été plus tranquille dans la tête, on aurait pu gagner cette première rencontre plus largement.

Sommer: "je n'ai pas réfléchi"

YANN SOMMER: Je suis heureux. On avait beaucoup de pression. Ce n'était pas simple contre une équipe qu'on connaît bien, qui défend bien, qui est agressive. On a vu que ce n'était pas simple, même à onze contre dix. Quand tu es dans ce type de match, il faut rester concentré. Lorsque Gashi part seul? Je n'ai pas réfléchi, tu n'en as pas le temps dans ces situations. Je suis sorti et j'ai essayé de prendre la bonne décision.

Bien sûr, on a conscience qu'on n'a pas été efficace, qu'on a perdu beaucoup de ballons trop vite, mais le résultat est positif. C'est le plus important.

Cana: "j'ai pris le risque"

LORIK CANA (ALBANIE): Je savais que j'étais averti. Si cela avait été dans la surface, je n'aurais pas pris le risque. Mais là, j'ai vu que c'était en dehors, j'ai préféré risquer le coup franc en espérant qu'il siffle faute pour nous.

Cette expulsion donne des regrets, bien sûr. Je pense qu'à onze contre onze, les choses se seraient passées différemment, même si l'équipe est restée concentrée. Elle a fait son match, elle a eu ses occasions pour égaliser. Après, c'est le haut niveau. Il y avait beaucoup de choses à tirer de ce match. Maintenant, il faut se reposer, regarder devant. Avec cette formule, on aura notre chance de se qualifier jusqu'au bout. On va y croire.

Lens, Ludovic Perruchoud - Twitter @LPerruchoud

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