L'Italie s'offre la Roja et file en quarts
L'Espagne a été dépossédée de la dernière couronne qu'elle coiffait encore. L'Italie s'en est chargée en s'imposant 2-0 à Saint-Denis lors des huitièmes de finale de l'Euro 2016. Après les champions d'Europe en titre, les gregari d'Antonio Conte auront à faire, samedi à Bordeaux, à l'Allemagne championne du monde, dans un autre grand classique qui fait saliver.
Le gladiateur de la Juve, qui avait quitté en pleurs la pelouse de Kiev à la 20e sur blessure, a surgi avec toute sa rage après un double renvoi de David De Gea, d'abord sur un puissant coup franc d'Eder puis sur une tentative de reprise de Giaccherini. Un De Gea qui, s'il avait pu faire naître quelques craintes après ses 3 matches en phase de poules, a terminé de convaincre qu'il avait véritablement l'étoffe du successeur de "San" Iker Casillas.
L'Espagne fébrile défensivement
Le portier de Manchester United a réalisé 3 miracles. Le premier sur une tête de l'excellent Graziano Pellè (8e), le 2e sur un mouvement "à la Thierry Henry" conclu par une frappe de Giaccherini (45e) et le 3e en remportant son face-à-face avec un Eder lancé seul par une action d'école Parolo - Pellè (55e).
Si De Gea a eu autant de travail, c'est que l'Espagne a été d'une fébrilité défensive ahurissante. La charnière Piqué - Ramos figure naturellement au premier rang sur le banc des accusés mais les deux centraux ne sont pas les seuls à blâmer. Toute la Roja a pris l'eau, notamment un Sergio Busquets parfaitement inutile dans son rôle de sentinelle et incapable de couper la moindre passe dans l'axe des Italiens. Ainsi, la fragilité apparue contre la Croatie mardi dernier à Bordeaux (1-2) n'était pas le symptôme d'une suffisance espagnole mais d'une insuffisance.
Retour dans la normalité
Tout le contraire de cette Italie assise sur un des meilleurs systèmes défensifs au monde animé par le quartet juventino Buffon - Barzagli - Bonucci - Chiellini et le précieux Daniele De Rossi (remplacé à la 54e par Thiago Motta). Du reste, les occasions de l'Espagne ont été non seulement peu nombreuses jusqu'à la 70e, mais aussi et surtout pas si dangereuses que cela.
La Roja est donc retombée brutalement dans la normalité. A elle désormais de prendre sa revanche, dès le 6 octobre à Turin, puisque les 2 équipes sont dans le même groupe des éliminatoires de la Coupe du monde 2018.
ats/bolt
Italie - Espagne 2-0
Buts: 33'Chiellini, 91'Pellè.
Italie: Buffon; Barzagli, Bonucci, Chiellini; Parolo, Giaccherini; Florenzi (84'Darmian), De Rossi
(54'Motta), De Sciglio; Pellè, Eder (82'Insigne).
Espagne: De Gea; Juanfran, Piqué, Ramos, Alba; Busquets; Fabregas, Iniesta; Silva, Morata (70'Lucas), Nolito (46'Aduriz, 81'Pedro).
Stade de France: 76165 spectateurs
Euro 2016, 1/8 (25-27.06)
Suisse - Pologne 4-5 tb (1-1)
Pays de Galles - Irlande du Nord 1-0
Croatie - Portugal 0-1
France - Eire 2-1
Allemagne - Slovaquie 3-0
Hongrie - Belgique 0-4
Italie - Espagne 2-0
Angleterre - Islande LU 21h00
1/4
Pologne - Portugal 30.06 21h00
Pays de Galles - Belgique 01.07 21h00
Allemagne - Espagne 02.07 21h00
France- ENG/ISL 03.07 21h00
1/2
POL/POR - WAL/BEL 06.07 21h00
Gagnant 3 - Gagnant 4 07.07 21h00
Finale
Gagnant 1 - Gagnant 2 10.07 21h00