"Nous avons travaillé sur deux variantes toute la semaine", indique le sélectionneur sans s'avancer plus loin. Dans sa liste des 26, Stergiou est le seul qui peut, apparemment, prendre la place de Widmer. Mais avec Murat Yakin, tout est possible. Il l'a démontré depuis le début de tournoi avec trois compositions d'équipe qui ont surpris.
"Je suis heureux et fier de vivre une telle rencontre. Suisse - Italie en huitième de finale d'un grand tournoi, c'est un match qui n'est pas un match comme les autres, savoure Murat Yakin. Nous avons étudié l'Italie. Nous aurons en face de nous une équipe qui peut tout se permettre sur le plan tactique, comme pratiquer le marquage individuel sur tout le terrain. L'Italie est peut-être le dernier pays à le faire. Mais nous devons aussi nous concentrer sur notre jeu. Nous devons jouer sur nos forces."
Donnarumma contre Sommer
On le sait, ce Suisse - Italie sera aussi le match des gardiens, Donnarumma contre Yann Sommer. "Je connais bien Sommer dans la mesure où il travaille à l'Inter avec Gianluca Spinelli qui fut mon entraîneur au PSG. Il a vraiment réussi une grande saison à l'Inter, souligne Gianluigi Donnarumma. Sommer est un grand gardien ! Il faudra être très fort pour le battre samedi."
Le capitaine de la Squadra, qui ne veut pas entrer dans le jeu des comparaisons à la question de savoir s'il est meilleur que le Bâlois, lâche un indice sur la marche à suivre pour battre la Suisse. "Nous avons concédé trop d'occasions lors de la phase de poules, beaucoup trop, dit-il. Samedi, il ne faudra pas encaisser de but, ne pas commettre la moindre erreur." On a compris le message: ce Suisse - Italie risque d'être un match très fermé.
ats/efas
"Une sacrée différence"
Murat Yakin a, bien sûr, été interrogé lors de cette conférence de presse sur la possibilité que ce huitième de finale se joue aux tirs au but. "Nous avons pris le temps de les exercer ces derniers jours, glisse-t-il. Mais entre tirer un penalty à l'entraînement sans pression ou dans une séance avec la qualification en jeu, il y a une sacrée différence."
L'Italie sans Calafiori ni Dimarco
Luciano Spalletti devra compenser samedi l'absence de ses deux "Suisses", l'ex-Bâlois Riccardo Calafiori qui est suspendu et l'ancien Sédunois Federico Dimarco qui est blessé. "Nous n'avons pas joué comme j'aurais pu l'espérer lors de la phase de poules, regrette le sélectionneur italien. Mais au final, nous nous sommes qualifiés. A l'ultime seconde certes. Mais de manière méritée."