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Espagne-Allemagne, finale avant l'heure avec un air de 2008

Toni Kroos (gauche, au 1er plan) va-t-il 
mettre son veto à la retraite que voudrait lui offrir l'Espagne? [KEYSTONE - MOHAMED MESSARA]
Toni Kroos (gauche, au 1er plan) va-t-il mettre son veto à la retraite que voudrait lui offrir l'Espagne? - [KEYSTONE - MOHAMED MESSARA]
Une finale avant l'heure? Le choc des quarts de finale de l'Euro entre les 2 nations ayant le plus impressionné depuis le début de la compétition, l'Espagne et l'Allemagne (à suivre en direct dès 18h00 sur RTS 2), rappelle la victoire espagnole lors de la finale de 2008.

A l'époque, une sélection espagnole à l'aube de sa période dorée, autour des Xavi et Iniesta, avait dominé la Mannschaft en finale (1-0) sur un but de l'attaquant de Liverpool Fernando Torres, offrant à la Roja son 1er titre depuis 1964. Emmenés par David Villa, Xabi Alonso, ou Carles Puyol, les Espagnols avaient acquis le statut de "bête noire" de l'Allemagne, en éteignant une nouvelle fois le rêve de Michael Ballack et Cie en Afrique du sud en demi-finale (1-0, but de Puyol).

Renouvelées autour de leurs jeunes talents - Musiala, Wirtz d'un côté, Yamal, Williams de l'autre - les deux équipes qui s'affronteront vendredi à Stuttgart (18h), n'ont plus grand-chose à voir avec celles éliminées tôt au Mondial 2022 au Qatar. L'Espagne, seule équipe à avoir remporté ses 3 matches de poule puis sans pitié pour la Géorgie (4-1) en 8es, s'est affirmée comme la meilleure équipe du tournoi jusqu'à présent, alors qu'elle était arrivée en Allemagne "sur la pointe des pieds".

Alvaro Morata (centre) et l'Espagne comptent bien poursuivre leur bel Euro. [KEYSTONE - ROBERT GHEMENT]
Alvaro Morata (centre) et l'Espagne comptent bien poursuivre leur bel Euro. [KEYSTONE - ROBERT GHEMENT]

Une partie qui s'annonce indécise


Pour le "Süddeutsche Zeitung": "la sélection espagnole a inspiré l'Allemagne (réd: notamment au niveau du jeu de possession), puis est devenue sa bête noire et semble avoir à nouveau, avant le quart de finale de l'Euro, une longueur d'avance". Mais la Mannschaft, portée par sa pépite du Bayern Munich Jamal Musiala, co-meilleur buteur de la compétition (3 buts), a de quoi faire trembler une Roja parfois fébrile en transition lorsque son pressing haut est battu.

Une qualification pour les demi-finales à domicile représenterait peut-être la dernière marche vers la reconquête du public allemand, lassé des échecs successifs en compétition internationale depuis 2018. En avant-match, l'emblématique Toni Kroos, 34 ans et qui mettra fin à sa carrière après l'Euro, a assuré que cette rencontre "ne serait pas sa dernière", alors que les Espagnols Joselu et Pedri ont affirmé vouloir "l'envoyer à la retraite", comme la presse ibérique l'avait fait pour Zinédine Zidane en 2006.

agences/bur

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"Il est désormais temps que l'on batte de nouveau l'Espagne"

Comme le rappelle le légendaire Lothar Matthäus dans sa chronique pour Sport-Bild: "Ce n'est presque pas croyable, mais la dernière fois que nous avons obtenu une victoire en match officiel contre l'Espagne, j'étais encore présent comme joueur: 2-0 lors du match de la phase de groupes de l'Euro 1988 à Munich, avec deux buts de Rudi Völler. Après 36 ans, il est désormais temps que l'on batte de nouveau l'Espagne dans un grand tournoi."

Beaucoup de similitudes avec 2008

Comme un symbole, c'était la 1re fois depuis... 2008 que la Roja se qualifiait pour la phase éliminatoire d'un grand tournoi avec 9 points, ce qui a confirmé les similitudes perçues par la presse entre les 2 générations. "Bien sûr, cette sélection me rappelle celle de 2008. Il y a beaucoup de similitudes, comme le manque de considération envers les deux équipes avant le début du tournoi. Puis au fil des matchs, l'illusion s'est emparée du pays, des supporters et des médias", a déclaré le héros de l'époque Fernando Torres.