Modifié

L'Allemagne veut redorer son blason face au Danemark

La pépite allemande Jamal Musiala devra faire parler la poudre pour amener l'Allemagne au bout de "son" Euro. [KEYSTONE - MATTHIAS SCHRADER]
La pépite allemande Jamal Musiala devra faire parler la poudre pour amener l'Allemagne au bout de "son" Euro. - [KEYSTONE - MATTHIAS SCHRADER]
L'Allemagne affronte le Danemark en 8es de finale de son Euro samedi (à suivre dès 20h40 sur RTS2) à Dortmund. La sélection de Julian Nagelsmann a l'occasion de retrouver son statut de nation crainte dans les grands tournois, évaporé depuis la Coupe du monde 2018 et trois compétitions ratées.

Depuis sa demi-finale de l'Euro 2016 en France, perdue à Marseille contre le pays organisateur (2-0), l'Allemagne n'a plus goûté aux joies d'un quart de finale d'une compétition majeure. Huit ans, une éternité pour la Mannschaft!

Tenante du titre à son arrivée en Russie en 2018, elle avait vu son tournoi s'arrêter dès la phase de groupes, terminus identique quatre ans et demi plus tard au Qatar pour le Mondial 2022. Entre-temps, elle s'était arrêtée en 8es de finale de l'Euro 2020 contre l'Angleterre.

Du jamais-vu depuis 1954

Trois tournois majeurs de suite sans présence de l'Allemagne dans le dernier carré, c'est du jamais-vu depuis 1954. La célèbre phrase de Gary Lineker, ressortie à la moindre occasion - "Et à la fin, c'est l'Allemagne qui gagne" - en a pris un sacré coup. C'est pour redorer son blason qu'elle se lance à la quête d'un billet pour les quarts de finale, dans l'un de ses stades mythiques, le Westfalenstadion rebaptisé pour l'Euro 2024 "BVB Stadion Dortmund".

Le premier tour des Allemands a redonné à leurs supporters la confiance et l'espoir d'une aventure au long cours, notamment la démonstration offensive contre une très faible Écosse (5-1) en match d'ouverture à Munich, et la maîtrise contre la Hongrie (2-0). Avec, à l'esprit, le parcours au Mondial 2006, à domicile déjà, qui avait porté l'Allemagne en demi-finale.

"Confiance et foi pour gagner l'Euro"

La première alerte est toutefois arrivée face à la Suisse (1-1) sur le pelouse très difficile de Francfort, avec une égalisation et une première place de groupe arrachées en toute fin de match dans le temps additionnel. Un avertissement sans frais alors qu'avec la phase à élimination directe, le moindre faux-pas sera interdit.

"Si nous sommes concentrés match après match, tout est possible. Nous avons la confiance et la foi que nous pouvons gagner l'Euro", a lancé le virevoltant Jamal Musiala (21 ans), l'une des grandes satisfactions allemandes du premier tour avec Toni Kroos et Florian Wirtz.

Julian Nagelsmann est pourtant contraint de devoir reconstruire une partie ou la totalité de son axe central. Sur un excès d'engagement totalement inutile et un pied bien trop haut contre la Suisse, Jonathan Tah a en effet écopé de son deuxième carton jaune du tournoi et sera suspendu. A cela s'ajoute l'incertitude autour d'Antonio Rüdiger, victime d'une élongation musculaire derrière la cuisse droite.

Mise en garde

Le défenseur du Borussia Dortmund Nico Schlotterbeck, irrégulier dans ses performances en cours de saison mais brillant en avril et mai, devrait remplacer Tah. Waldemar Anton, en partance de Stuttgart pour Dortmund, pourrait être aligné si Rüdiger, présent à l'entraînement vendredi, devait finalement renoncer.

Le directeur sportif de la Mannschaft, Rudi Völler, a mis en garde face à l'armada danoise, "extrêmement dangereuse", selon lui. De nombreux joueurs évoluent en Premier League anglaise, à commencer par Christian Eriksen, star et leader de l'équipe.

Avec seulement deux buts marqués (loin des huit de l'Allemagne) et trois matches nuls au premier tour (1-1 contre la Slovénie puis l'Angleterre, 0-0 contre la Serbie), les joueurs de Kasper Hjulmand ont pris in extremis (au fair-play!) la deuxième place de leur groupe. Ils ont montré leur solidité défensive mais aussi leurs limites en attaque.

ats/nm

Publié Modifié