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L'Espagne attend ses héros, l'Angleterre pleure ses perdants

La joie des Espagnols contraste avec la désillusion des Anglais. [Imago - Andrew Milligan]
La joie des Espagnols contraste avec la désillusion des Anglais. - [Imago - Andrew Milligan]
L'Espagne va fêter ses champions d'Europe, de retour lundi au pays, dans l'euphorie d'un tournoi illuminé par sa jeunesse dorée et remportée au bout du suspense face à l'Angleterre (2-1). Celle-ci baigne de nouveau dans un océan de regrets.

La Roja, au jeu si séduisant et enthousiasmant, est remontée sur le toit du continent pour devenir la première équipe à décrocher un 4e Euro après les sacres de 1964, 2008 et 2012. "Pour l'instant, nous ne réalisons pas encore ce que nous avons fait. Nous rentrerons en Espagne (lundi) et nous pourrons vivre cette expérience avec les supporters, l'amour et la chaleur qu'ils nous ont apportés", a savouré par avance Nico Williams, premier buteur de la finale à Berlin.

Des milliers de supporters vont prolonger la fête qu'ils ont déjà lancée, dimanche dans la nuit, en inondant de coups de klaxons et de concerts de sifflets les rues de Barcelone, Pampelune ou Bilbao. Une cérémonie est prévue à partir de 19h30 à Madrid pour accueillir et célébrer les nouveaux héros.

Invincible armada

"L'invincible armada!!!", s'affiche en Une du quotidien sportif Marca, qui salue "La quatrième merveille" au terme d'un "match inoubliable", écrit le quotidien sportif.

Tout au long de la compétition, l'équipe de Luis de la Fuente a esquivé les obstacles, pourtant élevés, des nations majeures comme la Croatie, l'Italie, l'Allemagne, la France et l'Angleterre, sa dernière victime en date. Avec à la clé une touche de magie qui a séduit un pays tout entier, uni derrière son équipe, au-delà des divisions entre régions et des tensions politiques qui agitent le pays depuis des mois.

Gueule de bois

L'Angleterre s'est réveillée avec la gueule de bois, sonnée par une nouvelle défaite en finale, trois ans après avoir vu son rêve s'envoler, à Wembley, contre l'Italie aux tirs au but. Le retour des Three Lions ne se fera pas dans la liesse espérée après un parcours chaotique, parfois laborieux, et finalement malheureux, ponctué par un but fatal de Mikel Oyarzabal à la 86e minute dimanche à Berlin.

La traversée du désert se prolonge pour le pays du football, incapable de trouver un héritier aux champions du monde 1966, les seuls à avoir soulevé un trophée. "La douleur continue", a titré le Daily Telegraph. "Le rêve est terminé", a retenu le Mirror. Quant au Daily Mail, il parle d'un "coeur brisé" au-dessus du visage, décomposé, de Jude Bellingham.

L'Angleterre possède néanmoins des pépites en devenir ou déjà confirmées avec le phénomène de 21 ans Jude Bellingham, qui évolue au Real Madrid, ou encore Kobbie Mainoo, Bukayo Saka, Phil Foden et Cole Palmer. Autant de motifs d'espoir qu'il faudra cultiver d'ici la Coupe du monde 2026 (USA, Canada, Mexique) et l'Euro 2028 co-organisé à domicile (avec l'Ecosse, le Pays de Galles, l'Irlande du nord et l'Irlande).

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ats/tzing

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