Le dirigeant avait déjà été placé en mars sous le statut de témoin assisté dans cette information judiciaire ouverte à Paris. Celle-ci vise également les conditions d'attribution des JO de Tokyo 2020 et de Rio 2016.
Les magistrats financiers s'interrogent sur deux versements d'un total de 3,5 millions de dollars, réalisés à l'automne 2011 par la société Oryx Qatar Sports Investment, détenue à égalité par Nasser Al-Khelaïfi et son frère Khalid. Ces sommes ont été créditées au profit d'une société de marketing sportif dirigée par Papa Massata Diack, le fils de l'ancien président de la Fédération internationale d'athlétisme Lamine Diack.
A cette époque, Doha ambitionnait d'accueillir les Mondiaux d'athlétisme de 2017, organisés par l'IAAF, et les JO de 2020. Les juges d'instruction cherchent à déterminer si, en contrepartie de ces versements, Lamine Diack, patron de l'athlétisme mondial de 1999 à 2015, a oeuvré d'une part au report des dates d'organisation de ces deux compétitions, en raison des conditions météo du pays. Et d'autre part, à l'obtention de votes de membres de l'IAAF en faveur du Qatar pour les Mondiaux.
ats/adav
"Ces faits ne le concernent pas"
Dans une réaction transmise à l'AFP, l'avocat de Nasser Al-Khelaïfi, Me Francis Szpiner, a contesté toute malversation de son client. Il y assure que les fonds versés par Oryx étaient "parfaitement tracés" et que le patron de BeIn Sports "n'a validé aucun paiement de quelque nature que ce soit en lien avec les faits allégués".
"Nasser Al-Khelaïfi n'est ni un actionnaire, ni un dirigeant, de la société Oryx en 2011. Il n'intervient ni directement, ni indirectement, dans la candidature de la ville de Doha (...) Ces faits ne le concernent pas", a-t-il insisté.