Français, Portugais, Grecs et Slovènes ok

Que l'équipe de France a eu chaud! Lauréate 1-0 samedi en
Irlande, elle est en effet passée très près d'une non-qualification
à la Coupe du monde 2010, étant entraînée en prolongations par la
troupe de Trapattoni mais arrachant finalement son billet grâce à
un but égalisateur et salvateur de Gallas à la 103e (1-1). Une
réalisation entachée de plusieurs irrégularités. Un long coup franc
de Malouda, un hors-jeu de Squillaci qui, en plus, fait peut-être
faute, et un contrôle de la main de Henry qui sert Gallas: voilà à
quoi a ressemblé le but qui a permis aux Français d'éviter le
camouflet de devenir la première nation éliminée après s'être
imposée à l'aller depuis l'instauration du système des barrages, en
1997. Une réussite qui fera à n'en pas douter beaucoup parler
d'elle.



La France prendra donc bien part à sa quatrième Coupe du monde
d'affilée (son huitième tournoi majeur de rang). Et ce malgré une
rencontre plus que laborieuse pour la formation de Raymond
Domenech, extrêmement bousculée par les joueurs de l'île et leur
"fighting spirit" bien plus prononcé qu'à l'aller. Souffrant
énormément sur les nombreux longs ballons pilonnant son axe
défensif, la sélection tricolore a eu plusieurs fois recours aux
interventions spectaculaires et décisives de son héroïque portier
Hugo Lloris. Le dernier rempart de l'Olympique Lyonnais n'a
cependant rien pu faire sur l'ouverture du score, Robbie Keane
plaçant à la perfection sa frappe après avoir été servi en retrait
sur un débordement de Damien Duff.



Jamais vraiment à l'aise dans ses chaussures, balançant entre peur
de prendre un deuxième but et volonté d'en inscrire un, la France a
piétiné plus qu'à son tour durant toute la rencontre. En ce sens,
l'Irlande peut nourrir plus que des regrets. Alors que plus
beaucoup de monde ne voulait miser ne serait-ce qu'un franc sur
eux, les Irlandais ont véritablement fait honneur à leur maillot.
Las pour eux, ils ont manqué, sur ce but illégal, le train mondial
pour la deuxième fois de suite, après leur échec dans les
qualifications à la Coupe du monde 2006.

Surprise slovène

Le Portugal, la Slovénie et la Grèce peuvent à leur tour se
préparer à découvrir l'Afrique du Sud en été 2010, après être
sortis victorieux des barrages de la zone Europe.



La principale surprise est venue de Maribor, où les Slovènes ont
sorti la Russie (1-0). Demi-finalistes de l'Euro 2008, les Russes
de Guus Hiddink n'ont pas retrouvé le niveau montré alors sur les
pelouses suisses et autrichiennes. La Slovénie, qui n'avait perdu
que 2-1 à Moscou, a fait la décision grâce à une réussite de Dedic
à la 44e. La tâche des Russes a été rendue plus compliquée encore
après l'expulsion de Kerzhakov (66e).

Le Portugal sans trembler

Même privé de Cristiano Ronaldo, son
joueur le plus emblématique, le Portugal, solide défensivement, n'a
pas chuté face à l'obstacle bosniaque. Une réussite de Raul
Meireles (56e) a détendu les nerfs portugais, après le 1-0 acquis à
l'aller. Les Bosniaques ont bien tenté d'emballer la partie, mais
sans succès. Après leur but, les hommes de Queiroz ont plusieurs
fois manqué l'occasion de doubler la mise. Ainsi, Miroslav Blazevic
(74 ans) ne mènera pas la Bosnie-Herzégovine sur les traces de la
Croatie, avec qui l'entraîneur au passeport suisse avait pris la
troisième place de la Coupe du monde 1998 en France. Mais la
participation aux barrages constitue déjà une belle performance
pour les Bosniaques.

Solides Grecs

À Donetsk, la Grèce, tenue en échec 0-0 samedi à Athènes par
l'Ukraine, a déjoué les pronostics en allant s'imposer 1-0 au
retour grâce à une réussite de Salpingidis peu après la demi-heure.
Pour son 100e match en tant que sélectionneur, Otto Rehhagel (71
ans) a ainsi réussi un nouvel exploit avec la Grèce. Cinq ans après
le titre européen, le vieux sorcier allemand est parvenu à
qualifier les Hellènes pour la phase finale, qui sera la deuxième
pour eux après celle de 1994 aux Etats-Unis.



La Grèce avait terminé au 2e rang derrière la Suisse dans son
groupe qualificatif. S'appuyant sur une organisation défensive
rigoureuse et implacable, les Grecs ont écoeuré leurs adversaires,
qui n'ont jamais trouvé la faille dans le véritable mur qui se
dressait devant eux. Au contraire, l'équipe grecque a fait la
décision à la 31e par Salpingidis, qui exploitait à merveille un
service de Samaras entre les deux défenseurs centraux.

DOUMBIA MARQUE CONTRE L'ALLEMAGNE



Seydou Doumbia a justifié sa réputation de chasseur de buts aussi
sur la scène internationale. L'attaquant des Young Boys a inscrit
un but pour la Côte d'Ivoire à Gelsenkirchen contre l'Allemagne,
deux minutes à peine après être entré sur la pelouse. Doumbia a
remplacé Kalou à la 83e et a signé le 2-1 pour les Ivoiriens à la
85e. Podolski, qui avait ouvert le score sur penalty, a égalisé
dans les arrêts de jeu. L'équipe de Joachim Löw était privée de
deux de ses cadres, Michael Ballack (blessé) et Miroslav Klose,
placé en quarantaine après que ses fils ont contracté le virus
H1N1.



La rencontre, sans enjeu, a surtout été marquée par les hommages
multiples rendus à Robert Enke, le gardien allemand qui s'est
suicidé mardi dernier en se jetant sous un train, un drame qui a
considérablement bouleversé l'Allemagne. Dans un geste de belle
amitié, les joueurs ivoiriens se sont présentés sur la pelouse avec
des T-shirts «In memoriam Robert Enke».



si/tai