Un enthousiasme teinté d'appréhension: en Espagne, l'un des pays les plus touchés au monde par la pandémie de coronavirus, le ballon rond fait son grand retour dans un consensus général.
A Séville, où le derby est l'un des plus bouillants d'Espagne, des guirlandes de maillots des clubs espagnols ont été accrochées dans les rues passantes, pour relancer l'engouement... mais après trois mois de léthargie, la flamme a du mal à prendre.
Les fans sévillans de chaque camp ont dû garder leurs railleries usuelles pour les réseaux sociaux, refroidis par les strictes mesures post-pandémie adoptées par les autorités sanitaires espagnoles bien que ce match de reprise bénéficie d'une vitrine mondiale.
"Il est très important que nous tenions compte de ce que l'on nous demande, que les fans respectent les distances de sécurité, que ce soit chez eux, dans les bars... C'est la seule fois dans notre vie que ça va arriver. Il faut le vivre à 100%, mais en respectant les mesuresi", a demandé l'entraîneur du Betis, Rubi, mercredi en conférence de presse.
afp/alt
Forces de l'ordre mobilisées en masse
Dès la mi-journée jeudi, environ 600 membres des forces de l'ordre doivent patrouiller autour du stade Sanchez-Pizjuan pour disperser les rassemblements éventuels de supporters, tandis que les alentours du stade seront hérissés de barrières. La reprise se fera dans des stades fermés au public, où les joueurs devront pénétrer gantés et masqués. Les déplacements au stade seront effectués dans deux autobus séparés pour les membres d'une même équipe et ils devront se soumettre à des tests de détection du coronavirus avant de pénétrer dans les vestiaires désinfectés.