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Des tranferts mirobolants à la pelle au Real Madrid

Florentino Perez a reconnu qu'il n'aurait jamais dû quitter le club en 2006.
Florentino Perez n'a rien d'un pingre au niveau des transferts.
De retour à la présidence du Real Madrid, Florentino Perez n'y va pas de main morte. Le riche homme d'affaires espagnol vient de recruter Kaka et Ronaldo pour le club de la capitale, pour des sommes mirobolantes.

La folie dépensière du Real Madrid sur le marché des transferts
va contribuer à une inflation malvenue des montants des
transactions et des salaires dans le football en pleine période de
crise économique. A peine revenu à la présidence du Real Madrid,
Florentino Perez a donné le coup d'envoi de son offensive sur les
meilleurs joueurs du monde en recrutant le Brésilien Kaka pour
environ 102 millions de francs au Milan AC. Il vient en outre
d'obtenir de Manchester United le droit de négocier avec Cristiano
Ronaldo, dont un éventuel transfert atteindrait alors la somme
record de 142 millions de francs.



Perez a également contacté le Bayern Munich pour lui acheter
Franck Ribéry. L'homme d'affaires espagnol, qui a fait fortune dans
l'immobilier, compte financer ce "projet sportif
spectaculaire
", tel qu'il le définit, en alourdissant la dette
du Real Madrid déjà forte de plus d'un demi-milliard d'euros. Pour
les observateurs, cette politique aura des conséquences sur tout le
football espagnol, voire européen. Les montants des transferts et
les salaires pour les meilleurs joueurs vont connaître une spirale
inflationniste qui va ensuite entraîner tout le marché, prévient
Angel Barajas, professeur de finance et de comptabilité à
l'Université de Vigo et spécialiste de l'économie du
football.



Durant son premier mandat au début des années 2000, Florentino
Perez a été l'architecte de la politique des "Galactiques", qui a
permis l'arrivée au Real Madrid de joueurs tels que Zinedine
Zidane. Il assure que ces stars permettent en réalité des retours
sur investissement en générant des revenus supplémentaires.

Inopportun

"On paie cher les joueurs car ils le
rendent avec intérê
t", a déclaré mercredi Jorge Valdano,
directeur général du Real Madrid, lors d'une interview télévisée.
Pour Barajas, le moment est mal venu de dépenser des sommes
colossales en transferts et en salaires, qui pèsent sur plusieurs
années, alors que la crise économique freine le développement des
revenus. "Il faut garder à l'esprit que le football est proche
de la maturité en tant qu'activité économique et cela implique
qu'il est toujours plus difficile de générer des revenu
s", a
dit cet expert. "Le Real vit dans la pression de remporter des
trophées et il semble que cela le conduise à adopter cette
politique extrêmement risqué
e", a-t-il ajouté.



José Maria Gay, professeur à l'Université de Barcelone, a publié
en avril une étude montrant que la dette cumulée des 20 clubs de
l'élite du football espagnol s'était creusée de plus de 975
millions de francs en un an pour atteindre au moins 5,25 milliards
de francs en juin 2008. Selon lui, le football espagnol est menacé
de s'écrouler financièrement et ses responsables doivent agir pour
éviter que les clubs ne vivent au-dessus de leurs moyens. José
Maria Gay a déclaré mercredi qu'il était "inopportun" pour
le Real Madrid de dépenser de telles sommes d'argent dans un
contexte de hausse du chômage, de difficulté d'accès au crédit pour
les entreprises et de sentiment généralisé de dégradation
économique.

Bulle

La capacité que Florentino Perez prête aux joueurs vedettes de
générer de l'argent est exagérée, a-t-il estimé. La dette du Real
Madrid risque d'atteindre 1,35 milliard de francs et Perez pourrait
alors être contraint de s'en remettre à des sources de revenus
exceptionnelles, comme la vente d'une partie du patrimoine
immobilier du club lors de son premier mandat entre 2000 et 2006, a
dit Gay. "Les coûts de fonctionnement du Real pourraient dépasser
ses revenus et il risque alors de sombrer dans une spirale de
difficultés financières.



"Le club a une grande capacité à générer des revenus et il est
le plus riche mais il faut faire attention car avec ses recrues, il
n'assistera pas à une hausse importante de ses rentrées d'argent
dans ce qui constitue ses principales sources de revenus
", a
mis en garde ce professeur.



Porte-parole de la Ligue espagnole de football professionnel, Juan
Carlos Santamaria Gonzalez souligne en revanche que, dans tous les
secteurs économiques, les entreprises recourent à la dette pour
financer leurs activités. "De ce point de vue, il est important
d'évaluer le niveau de la dette par rapport aux possibilités de
retours sur investissement et à la solidité des activités qu'elle
soutient
", a-t-il dit. "Il faut songer que l'argent
investi par le Real Madrid et d'autres clubs dans des joueurs
permet à d'autres clubs d'effectuer des investissements ou de
couvrir d'autres besoins
", a poursuivi ce porte-parole.
"C'est toujours positif quand un marché apporte la preuve de
son dynamisme.
" José Maria Gay pense en revanche que le Real
Madrid s'expose à une "bulle footballistique". "Et
nous savons tous ce que deviennent les bulles
", a-t-il
prévenu.



reuters/tai

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Michel Platini "interpellé"

Michel Platini, président de l'UEFA, a indiqué être "interpellé" par "l'enchaînement presque quotidien des transferts mirobolants", faisant référence sans les citer à ceux de Kaka et Cristiano Ronaldo, qui posent selon lui la "question du fair-play financier".

"L'enchaînement presque quotidien des transferts mirobolants au moment où le football européen fait face à de dangereux défis financiers m'interpelle, a expliqué M. Platini. Cet engrenage pose de nouveau et de façon aigüe la question du fair-play financier et de l'équilibre de nos compétitions."

M. Platini a ajouté que "l'UEFA travaille d'arrache pied avec les clubs pour mettre en place, dans les délais les plus brefs, un système et des règles qui permettront de commencer sur des bases transparentes et solides l'assainissement des fondements financiers de notre football". Le président de l'UEFA a conclu en disant que "cet effort constitue aujourd'hui la première priorité de l'UEFA". Le Real Madrid de Florentino Perez vient d'engager coup sur coup Kaka (102 millions de francs) et Cristiano Ronaldo (environ 142 millions de francs), en attendant Franck Ribéry, également dans le viseur du club madrilène.


PREETZ NOUVEL HOMME FORT DU HERTHA
L'ancien international allemand Michael Preetz est devenu, à 41 ans, directeur et manager général du Hertha Berlin. Il succède à Dieter Hoeness, remercié dimanche après treize années de collaboration. Preetz, qui a mis un terme à sa carrière de joueur en 2003, hérite d'un club qui vient de réaliser avec sa 4e place en Championnat d'Allemagne l'une des meilleurs saisons de son histoire. Mais le Hertha connaît toujours de graves problèmes financiers, ce qui réduit la marge de manoeuvre de son entraîneur vaudois, Lucien Favre, sur le marché des transferts. Le budget du club de la capitale allemande devrait être encore réduit de cinq millions d'euros cette saison, mais Favre a demandé au moins trois renforts pour compenser les départs des attaquants Andreï Voronin et Marko Pantelic.

«Avec moi, il n'y aura pas de parcours en solo, je serai un dirigeant semblable au joueur que j'étais: quelqu'un qui joue pour l'équipe et qui compte sur les autres», a assuré Preetz, en référence au régime parfois autoritaire d'Hoeness, frère cadet d'Uli, l'emblématique dirigeant du Bayern. Joueur du Hertha Berlin de 1996 à 2003, Preetz, sélectionné à sept reprises en équipe d'Allemagne, a notamment été le meilleur buteur du Championnat d'Allemagne 1998/99 avec 23 réalisations. Il a tout connu avec le Hertha, la 2e division, la montée dans l'élite et la Ligue des champions.

EDSON BRAAFHEID DE TWENTE AU BAYERN
Le défenseur international néerlandais Edson Braafheid a signé un contrat de quatre ans en faveur du Bayern Munich. Le montant de la transaction n'a pas été précisé, mais est estimé par la presse à 2,5 millions d'euros. Le défenseur de 26 ans, originaire du Surinam, coéquipier de Blaise Nkufo à Twente depuis 2007, est la septième recrue du Bayern après les attaquants Mario Gomez et Ivica Olic, les milieux de terrain Anatoli Timochtchuk et Alexander Baumjohann, les défenseurs Andreas Görlitz (de retour de prêt) et Danijel Pranjic. Braafheid était également convoité par les clubs néerlandais de l'Ajax Amsterdam et du PSV Eindhoven, mais a choisi le Bayern où il sera dirigé par son compatriote Louis van Gaal.

agences/tai