Début de la Coupe des Confédérations dimanche

L'Espagne, championne d'Europe invincible, et les deux pays les
plus titrés du monde, le Brésil et l'Italie, sont les favoris
naturels de la Coupe de Confédérations, réservée aux champions
continentaux, qui commence dimanche en Afrique du Sud. Le tournoi
amical servira servira surtout de test à un an de la Coupe du monde
pour le pays organisateur.



Toute l'Afrique du Sud retient son souffle: le nouveau président,
Jacob Zuma, en tête, car son pays a promis de relever le défi de
l'organisation. Sportivement, l'équipe nationale, alarmante, doit
montrer qu'elle est au niveau. Elle pourra se tester contre la
redoutable Espagne, invaincue depuis 32 matches et championne
d'Europe en juin 2008.

Scène planétaire

«Alors que le statut de favoris ne nous
paraissait pas justifié dans d'autres tournois, explique Iker
Casillas, gardien et capitaine de la Roja, aujourd'hui, pour la
première fois, on se sent en position de force. On veut réussir
quelque chose de grand, gagner la Coupe des Confédérations par
exemple».



En gagnant l'Euro, l'Espagne a abandonné sa tenue de perdante
éternelle. Elle joue désormais sur une scène planétaire, et plus
seulement continentale, pour justifier son rang de leader du
classement de la FIFA.



Avec elle, le Brésil, vainqueur de la Copa America 2007 et tenant
de la Coupe des Confédérations (victoire en Allemagne en 2005), est
un autre grand favori. Même si le sélectionneur Dunga a pris ses
distances avec le football-samba pour une approche plus défensive,
la formation auriverde figure toujours au rang des têtes d'affiche.
Le nouveau Brésil, roi de la contre-attaque, reste une équipe
impressionnante avec ses stars mondiales, Kaka en tête.

Italie rajeunie

Enfin, le champion du monde italien est le dernier favori
logique. Marcello Lippi, le sélectionneur, compte profiter du
tournoi pour rajeunir son équipe de trentenaires. L'arrière Davide
Santon (18 ans), le milieu Riccardo Montolivo (24 ans) ou
l'attaquant Giuseppe Rossi (22 ans) sont les principaux aspirants à
une place dans le onze de base. Lippi a prévenu qu'il voulait faire
des essais.



Deux pays africains, l'Afrique du Sud et l'Egypte, participent
pour la première fois à la même Coupe des Confédérations, avec des
objectifs assez proches. Comme leurs hôtes, les «Pharaons» ont
besoin de se rassurer sur leur niveau.



Car le «paradoxe égyptien» a encore frappé. Ultra-dominatrice en
Afrique, où elle a remporté les deux dernières CAN (2006 et 2008)
et trois des quatre dernières Ligue des champions (avec le Al-Ahly
d'Essam El Hadary), l'Egypte ne s'est plus qualifiée pour la Coupe
du monde depuis 1990! Et la campagne pour 2010 est déjà mal
engagée, avec un point pris en deux matches...

L'Irak en «représentation»

L'Irak, déjà écartée de la course au Mondial, vient montrer sa
génération 1983, championne d'Asie junior en 2000, 4e des JO 2004
et enfin championne d'Asie l'an dernier grâce à Younis Mahmoud, le
capitaine et buteur.



Enfin les Etats-Unis, de plus en plus réguliers, entendent
démontrer qu'ils deviennent une vraie puissance footbalistique, et
la Nouvelle-Zélande, promise à devenir souvent championne d'Océanie
depuis que l'Australie a rejoint la zone Asie, vient surtout
préparer son barrage de l'automne contre le 5e pays de la zone
Asie, pour revenir l'année prochaine en Afrique du Sud.



agences/alt