Le Brésil et l'Italie gagnent à la Coupe des Confédérations

Le Brésil a battu l'Egypte 4-3 grâce à un penalty de Kaka à la
dernière minute, dans un match par moment spectaculaire mais
disputé la plupart du temps à un rythme peu soutenu. La décision de
l'arbitre anglais Howard Webb en fin de partie fera couler beaucoup
d'encre, le Fédération égyptienne ayant menacé de porter plainte
pour arbitrage vidéo. «La Fédération égyptienne va porter
réclamation auprès de la FIFA, a dit le sélectionneur adjoint
des Pharaons, Chawki Gharib. Je trouve que c'est très étrange:
l'arbitre a sifflé un corner, l'assistant aussi, la décision est
venue du quatrième arbitre (ndlr: l'Australien Matthew Cream),
qui est devant un écran de télévision.»

Comme Zidane

Et de continuer son réquisitoire: «Nous n'accusons pas
l'arbitre, mais le problème, c'est qu'il a attendu trois minutes
avant de changer de décision. Pendant ces trois minutes, il y a eu
contact avec la table des assistants.» Un fait de match qui
fera peut-être date dans un débat qui avait également été relancé
après la finale de la Coupe du monde 2006 et l'affaire du coup de
tête de Zinedine Zidane. Sur le plan sportif, à défaut de profiter
d'un niveau exceptionnel, le public aura pu s'enthousiasmer avec
les quelques arabesques des meneurs de jeu des deux formations,
Kaka et Aboutrika.



La victoire est essentielle, mais la nouvelle force du Brésil, sa
qualité défensive, n'a pas sauté aux yeux. Les Pharaons ont
facilement pénétré ce que Dunga, le sélectionneur auriverde, veut
transformer en sanctuaire inviolable. L'Egypte est revenue de 3-1 à
3-3 et tenait son précieux nul contre le roi Brésil, avant une main
fatale de Al Muhamadi, exclu à la 89e.

Kaka et Aboutrika

Kaka avait déjà réussi le premier but en profitant du laxisme
aberrant des défenseurs égyptiens, qui n'ont pas facilité la tâche
de leur portier Essam El Hadary. Mohammed Aboutrika a rivalisé avec
le nouveau Galactique en offrant deux balles de buts à Zidan (1-1
et 3-3). Les réussites de Luis Fabiano et Juan avaient pourtant
laissé envisager une victoire facile pour le Brésil. Mais les
doubles champions d'Afrique n'ont pas baissé les bras, à l'image
notamment du 2-3 inscrit par Shawky d'une frappe lointaine et
puissante une minute avant la seconde égalisation de Zidan.

L'Italie souffre

L'Italie, championne du monde en titre, a souffert pour son entrée
dans la Coupe des Confédérations puisqu'elle a dû son salut à un
doublé de son jeune attaquant Giuseppe Rossi pour battre (3-1) des
Etats-Unis qui ont mené, bien que rapidement réduits à dix, à
Pretoria. Symboliquement, les trois buts italiens ont été inscrits
par deux joueurs qui ont une histoire particulière avec les
Etats-Unis.



Rossi, le petit attaquant de Villarreal, né aux Etats-Unis, a
ainsi inscrit un doublé. D'abord pour son premier ballon après son
entrée en jeu sur une frappe de 25m du pied gauche finissant dans
la lucarne de Tim Howard (58). Ensuite, Daniele De Rossi, exclu
lors du dernier match entre les deux équipes, au Mondial 2006,
libérait la Squadra azzurra en trompant le gardien d'Everton, d'un
bon tir du droit également des 25m. Rossi, une nouvelle fois,
donnait le coup de grâce dans les arrêts de jeu pour sa 6e
sélection en reprenant un centre parfait de Pirlo (90+4).



Les Italiens ont toutefois souffert, malgré l'exclusion directe de
Clark pour un tacle au genou sur Gattuso (33e), pour écarter des
Etats-Unis qui ne les avaient jamais battus en six confrontations.
Surtout dangereux en première période par les coups francs Pirlo et
les corners de Camoranesi, ils subissaient les contre-attaques des
Américains. Mais ceux-ci péchaient dans le dernier geste à l'image
d'un tir trop mou de Bradley (26e), ou d'Altidore qui, dans la
surface, centrait au lieu de tenter sa chance (31e).



Les joueurs de Bob Bradley parvenaient à leurs fins sur une
nouvelle contre-attaque, sur laquelle Altidore crochetait Chiellini
dans la surface. La faute du défenseur entraînait le penalty que
transformait Donovan (41). Mais les Américains n'auront mené qu'une
vingtaine de minutes et ont finalement payé les efforts fournis en
infériorité numérique face à des Italiens qui présentaient neuf
champions du monde sur la pelouse au coup d'envoi.



agences/tai