Le FC Bâle passe, mais pas YB, éliminé par Bilbao

Le Servette 2002/03 de Lucien Favre demeure la dernière équipe
suisse à avoir écarté une formation de la Liga - Saragosse - sur la
scène européenne. Malgré leur victoire 1-0 la semaine dernière à
Bilbao, les Young Boys sont passés à la trappe devant l'Athletic
pour le compte du 3e tour qualificatif de l'Europa League.
L'Athletic s'est imposé 2-1.



Les Basques ont renversé la situation en marquant sur deux balles
arrêtées. A la 26e, Llorente, le buteur dont la valeur se chiffre à
30 millions d'euros, ouvrait la marque de la tête en surgissant sur
un coup franc. A la 72e, c'est le joker Muniain qui portait le coup
de grâce en marquant au second poteau après un corner. Le but de
Frimpong est tombé trop tardivement - à la 91e - pour les Young
Boys. Il a contribué à "alourdir" le climat de la rencontre, qui a
vu notamment l'arbitre israélien Yefet, parfois dépassé, expulser
Yapi à la 94e.



Les Young Boys ne méritaient pas un sort aussi cruel. Emmenés par
un Doumbia particulièrement tranchant, les Bernois auraient mérité
de marquer dans un début de rencontre emballant. Face à des Basques
qui n'avait pas d'autre alternative que de prendre l'initiative,
ils ont bénéficié de plusieurs possibilités en rupture et dans le
pressing. On pense aux deux premières chances de Doumbia (10e et
13e), à une frappe de Hochstrasser (17e) et, surtout, à cette
reprise de Degen sauvé par un défenseur sur une action conduite une
fois encore par ce diable de Doumbia (18e).

Marco Schneuwly, le maillon faible

Il aura sans doute manqué aux Bernois un centre-avant plus
inspiré que Marco Schneuwly. Le Fribourgeois fut le maillon faible
des Young Boys. Face à un tel adversaire, ses limites furent
criardes. On ne peut porter à son crédit qu'un centre pour Doumbia
à la 69e que l'Ivoirien ne pouvait exploiter. Ce fut la dernière
chance pour les Young Boys avant la réussite de Muniain, qui a
scellé l'issue de cette partie.



Brillants en championnat dont ils sont les leaders, les Bernois ne
sont décidément pas une équipe de Coupes. On songe, bien sûr, à la
finale perdue contre Sion en mai dernier mais aussi aux trois
dernières éliminations en Coupe de l'UEFA - Marseille, Lens et
Bruges - qui ont précédé celle devant l'Athletic. A chaque fois, YB
avait eu toutes les cartes en mains pour passer.

BALE INQUIETE, PEINE, MAIS
PASSE



Le FC Bâle n'est pas au mieux de sa forme. Face au KR Reykjavik,
pour le retour du 3e tour qualificatif de l'Europa League, les
Rhénans se sont certes imposés 3-1 (aller 2-2), mais n'ont vraiment
pas brillé devant leur public. L'essentiel est toutefois sauf, avec
la qualification pour les play-off de l'ancienne Coupe de
l'UEFA.



En manque flagrant de sérénité depuis le début de saison, le FCB
poursuivait sur la lancée mitigée qui s'était dessinée à l'aller en
Islande et s'était poursuivie le week-end passé contre Lucerne.
Symbole du malaise rhénan actuel, Marcos Gelabert commettait une
faute dans la surface à la 45e, était averti puis expulsé pour
réclamations, ne parvenant pas à se calmer. Takefusa mettait alors
la pression sur Bâle, qui avait ouvert la marque par Alexander Frei
de la tête, en transformant le penalty juste avant la pause.



La formation de Thorsten Fink éprouvait par la suite bien des
difficultés pour se défaire de son modeste adversaire, une équipe
constituée de joueurs amateurs. Il fallut en fait attendre le
dernier quart d'heure, et des réussites coup sur coup de Shaqiri -
une lourde frappe des 16 m à la 77e - et de Frei, encore lui, sur
un penalty sifflé pour une faute sur Carlitos (79e).



Les Bâlois rejoignaient néanmoins le FC Sion, directement qualifié
en tant que vainqueur de la Coupe de Suisse, en playoff. Ces
derniers, qui se disputeront sur le mode aller-retour les 20 et 27
août, constituent l'ultime marche avant la phase de poules.



si/dbu