A défaut d'avoir battu l'Italie pour la première fois depuis
1993, la Suisse s'est trouvée un grand gardien. Seules les
prouesses répétées de Diego Benaglio lui ont permis d'obtenir un
21e match nul face à l'Italie en 57 duels. La Squadra Azzurra a été
impressionnante dans son entame de partie. Avec un jeu à une touche
de balle et rapide, elle n'a laissé que des miettes à une équipe
nationale faisant peine à voir.
Inexistante à mi-terrain et multipliant les mauvaises passses, la
Nati a vu les
joueurs italiens pénétrer dans ses 16 mètres avec une rare
facilité. Heureusement, Benaglio veillait au grain.
Degen pas vraiment convaincant
La bonne nouvelle est que la Suisse a montré un visage plus
séduisant dès la
30e. Profitant également d'une Italie moins agressive, elle est
allée crescendo, sans toutefois être brillante.
A l'image de ses coéquipiers, Degen a connu un match en
demi-teinte. Pas sûr
que sa performance ait convaincu Hitzfeld en perspective du match
contre la
Grèce (05.09). Ce d'autant plus que le Bâlois risque de ne pas
être beaucoup
aligné avec Liverpool entre-temps. Gelson Fernandes semble
conserver les meilleures cartes pour jouer sur le flanc droit, même
s'il n'évolue pas dans cette position avec St-Etienne.
Yakin seulement joker de luxe?
Même si la Grèce sera sans doute moins redoutable que l'Italie,
la Suisse devra se montrer plus percutante en phase offensive. En
l'absence d'un vrai meneur de jeu, elle a fait preuve d'un déchet
important dans la dernière passe.
La question s'impose: l'équipe nationale peut-elle vraiment se
passer d'un Hakan Yakin en pleine forme? Le milieu de Lucerne
n'est-il pas le seul joueur suisse capable de faire LA passe qui
fait mal dans les rencontres décisives? Non, à en croire Hitzfeld,
qui préfère garder Yakin commer joker. La plus grosse occasion
helvétique (Derdiyok/89e) est venue d'une passe de... Yakin.
CE QU'ILS ONT DIT
OTTMAR HITZFELD:
L'Italie a été l'adversaire redoutable qu'on attendait. On a eu
beaucoup de chance de ne pas encaisser de but. Diego Benaglio a
livré une partie sensationnelle. Notre première demi-heure n'était
pas bonne. On leur a laissé trop d'espaces et on n'a pas été
capable de maîtriser leurs deux attaquants.
On a ensuite mieux défendu et notre milieu de terrain a pu
conserver la balle plus longtemps. Il y a beaucoup d'enseignements
à tirer de cette rencontre. J'aurai beaucoup de choses à dire à mes
joueurs lors de notre prochain rendez-vous dans 3
semaines.
MARCELLO LIPPI:
Après un mois de juin bien
difficile, nous avons repris la saison par le bon bout. Nous avons
livré un bon match. Notre entame fut vraiment très belle. Bien sûr,
la victoire aurait rendu la soirée bien plus belle encore. Mais je
le répète, ce fut un excellent match. Je suis très
satisfait.
Frei: "Il faut que l'on se bouge le cul"
DIEGO BENAGLIO:
Si j'ai été impérial? Merci
pour le compliment mais on pourrait aussi l'adresser à Gianluigi
Buffon car il a effectué un grand arrêt en fin de rencontre.
Obtenir un match nul contre le Champion du monde est toujours bon à
prendre.
ALEX FREI:
On doit encore faire un pas en
avant. Il est impossible de se cacher contre l'Italie. S'il y a
bien une chose que le sélectionneur nous a fait comprendre, c'est
qu'il ne faut nourrir aucun complexe et qu'avec lui les matches
amicaux n'existent pas. Il faut que l'on se bouge le
cul.
LUDOVIC MAGNIN:
Nous ne pouvions rêver de
meilleur test avant d'affronter la Grèce le 5 septembre. Cela a été
très intense. L'Italie nous a mis en grosses difficultés, surtout
au début. Nous avons mieux joué en 2e mi-temps. Tactiquement et
techniquement, l'Italie c'est vraiment du costaud. La saison est
encore jeune. Nous avons commis trop de fautes bêtes. Nous devons
encore beaucoup travailler mais ce résultat nous satisfait.
L'Italie n'a pas obtenu le résultat qu'elle était venue
chercher.
Degen: "Pas dans le coup au début"
PHILIPP DEGEN:
Nous n'étions pas dans le coup
lors des 25 premières minutes. Nous avons été surpris par le
pressing très haut pratiqué par l'adversaire. Nous n'arrivions pas
à conserver la balle et avions toujours un temps de retard dans le
jeu.
TRANQUILLO BARNETTA:
Le début de match fut
difficile avec trop de ballons perdus. Nous avons mieux joué par la
suite. Nous nous sommes tout de même créés plusieurs occasions de
but face à l'équipe championne du monde. C'est un point positif et
ce 0-0 est bon à prendre avant le match contre la Grèce.
Nkufo: "grosse attitude"
STEPHANE GRICHTING:
Giuseppe Rossi nous a
causé les pires tourments en défense. Il était important de ne pas
encaisser de but. Positif à ce niveau-là donc.
BLAISE NKUFO:
Les 20 premières minutes ont
été éprouvantes. Nous avons fait preuve de "grosse attitude" et
très bien joué par moments. Les occasions nettes ont aussi été de
notre côté. Malheureusement, nous avons parfois manqué de calme.
Dans ces conditions, cela devient très difficile contre l'Italie.
C'est un très bon 0-0 pour nous. Il faut enchaîner les résultats
positifs, dans la confiance.
de Bâle, Stéphane Altyzer et Miguel Bao.
Hitzfeld devrait prolonger
Relayée par une partie de la presse, l'information sur la reconduction du contrat du sélectionneur national Ottmar Hitzfeld se vérifiera ces prochains jours. "Une discussion a eu lieu. L'accord a été trouvé", confirme le délégué aux équipes nationales Peter Stadelmann.
Mais rien n'est encore signé. Peter Stadelmann doit demander l'aval du Comité central de l'Association Suisse de Football (ASF), qui se réunira vendredi. Il ne s'agit que d'une simple formalité. Le St-Gallois proposera une prolongation de contrat de quatre ans, soit jusqu'en 2014, avec une revalorisation du salaire. "Nous avons très vite compris que la nomination d'Ottmar Hitzfeld à la tête de l'équipe nationale est une grande chance pour le football suisse", explique Peter Stadelmann.
Cette reconduction du contrat du sélectionneur était attendue. A 60 ans, Ottmar Hitzfeld ne nourrit plus l'ambition de diriger un club. En Suisse, il a trouvé le contexte idéal pour écrire le dernier chapitre d'une fabuleuse carrière.
Suisse-Italie 0-0
Parc St-Jacques: 31 500 spectateurs
Arbitre: Kircher (All)
Suisse: Benaglio; Degen (69e Schwegler), Senderos, Grichting, Magnin (87e Ziegler); Padalino (84e Derdiyok), Fernandes, Inler, Barnetta (79e Vonlanthen); Frei (69e Yakin), Nkufo (69e Streller).
Italie: Buffon; Zambrotta (46e Santon), Cannavaro, Cheillini, Criscito; Camoranesi (31e Pepe), Palombo, Pirlo (61e D'Agostino), Marchisio (72e Grosso); Gilardino (46e Iaquinta), Rossi (61e Quagliarella).
Notes: Fabio Cannavaro est honoré avant le coup d'envoi pour avoir battu le record des sélections de l'équipe d'Italie avec une 127e cape. Une minute de silence est respectée à la mémoire du capitaine de l'Espanyol Barcelone Dani Jarque, décédé la semaine dernière. 13e but de Chiellini annulé pour hors-jeu. 34e tir de Barnetta sur la transversale.
AUTRES MATCHES AMICAUX
Adversaires de la Suisse
Luxembourg - Lituanie 0-1 (0-1)
Bulgarie - Lettonie 1-0 (0-0)
Pologne - Grèce 2-0 (0-0)
47'Wasilewski, 79'Obraniak.
Irlande du Nord - Israël 1-1 (1-1)
21'McCann 1-0, 29'Barda 1-1.
Autres matches
Corée du Sud - Paraguay 1-0 (1-0)
Singapour - Chine 1-1 (1-1)
Arménie - Moldavie 1-4 (0-1)
Russie - Argentine 2-3 (1-1)
18'Semshov 1-0, 45'Aguero 1-1,46'Lisandro, 59'Datolo 1-3, 78'Pavluchenko 2-3.
République tchèque - Belgique 3-1 (2-1)
Mpenza (Belgique, Sion) entré à la 46e.
Afrique du Sud - Serbie 1-3 (0-0)
Tunisie - Côte d'Ivoire 0-0
Estonie - Brésil 0-1 (0-1)
43'Luis Fabiano.
Monténégro - Pays-de-Galles 2-1 (2-0)
Albanie - Chypre 6-1 (2-1)
Malte - Géorgie 2-0 (0-0)
Suède - Finlande 1-0 (0-0)
Ukraine - Turquie 0-3 (0-0)
Hongrie - Roumanie 0-1 (0-1)
Danemark - Chili 1-2 (0-0)
Eire - Australie 0-3 (0-2)
Autriche - Cameroun 0-2 (0-2)
28'/35'Webo.
Liechtenstein - Portugal 0-3 (0-3)
15'Almeida, 23'Meireles, 26'Almeida.
Bosnie-Herzégovine - Iran 2-3 (0-0)
Pays-Bas - Angleterre 2-2 (2-0)
10'Kuyt 1-0, 37'Van der Vaart 2-0, 49'/77'Defoe 2-2.
Islande - Slovaquie 1-1 (0-1)
Algérie - Uruguay
Macédoine - Espagne 2-3 (2-0)
7'/33'Pandev 2-0, 52'F.Torres 2-1, 55'Pique 2-2, 57'Riera 2-3.